LA NUIT DES FRENCHIES
"BORIS DIAW, c'est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber." Que Robert Zemekis nous pardonne cet emprunt issu de son film "Forrest Gump" mais, franchement, c'était bien trop tentant de détourner cette phrase pour résumer la carrière du plus désarçonnant (qui a dit désespérant ?) basketteur français de NBA. Avec Bobo, il est impossible d'anticiper, vu qu'il laisse venir le jeu à lui plutôt que de forcer sa nature et le destin avec. Il se contente de huiler les rouages, d'être un équipier modèle là où son talent devrait le pousser à être le leader. Ce rôle, le Français ne l'endosse que dos au mur, obligé, toujours pour le bien de l'équipe. Comme cette nuit, par exemple, forcé de prendre ses responsabilités en l'absence définitive de Wallace ("donné" à Portland par le meilleur joueur de tous les temps mais pire proprio de l'univers MJ) et occasionnel de Jackson, Diaw a été divin, frôlant le triple double face aux Clippers de l'inarrêtable "Prototype" Blake Griffin (17 PTS 15 RBD), conforté par le retour récent de "l'Allemand" (hum hum) Chris Kaman (16 PTS 10 RBD). Mais, bien trop seul, Boris n'a pu que résister à la jeunesse angellinos, sans réussir à éviter une 5e défaite d'affilée à son équipe. Alors, merci qui ? Merci MJ (pour info, le pivot Joël Przybilla, échangé contre Wallace a terminé avec... 0 PT et 3 RBD...).
Diaw est seul Français vaincu de la soirée. Tous les autres ont gagné, à l'image de NICOLAS BATUM et Portland, vainqueurs à Orlando (85-89). Belle performance, à un bémol près: Dwight Howard n'était pas là, suspendu par la NBA pour avoir reçu la 16e faute technique de sa saison face à Chicago au match précédent. L'incorrigible a donc manqué à son équipe, n'en déplaise à son coach qui a affirmé, très sérieux, que "Orlando n'a pas perdu parce que Dwight n'était pas là mais parce qu'on a commis trop de pertes de balle". Un petit marrant, ce Stan Van Gundy. A part Richardson (22 PTS), personne n'a été au niveau côté Magic. Alors, sûr qu'un coup de main de Superman n'aurait pas été du luxe, non ?
Pas de RONNY TURIAF côté Knicks, vainqueurs d'une triste équipe d'Utah. Toujours handicapé par son genou, le "potatipi" ne devrait pas tarder à revenir. Il n'a pas manqué à son équipe, pas plus que Billups, blessé lui aussi. Les deux mégastars Anthony (34 PTS) et Stoudemire (31) étaient trop fortes pour une équipe orpheline de Deron Williams (son remplaçant Devin Harris a terminé avec... 4 PTS !). Seul Jefferson s'est débattu vaillamment (36 PTS 12 RBD !), sans succès, alors que Kirilenko et Millsap sombraient (4 PTS chacun eux aussi...), dans une raquette qui a perdu son principal pourvoyeur dans la loterie des trades...
En revanche, la raquette des Bulls, elle, se porte comme un charme, merci pour elle. Les ajustements entre Carlos Boozer et JOAKIM NOAH ont été immédiats, alors que les deux hommes avaient très peu joué ensemble, se croisant principalement à l'infirmerie. Si la production offensive de Jooks a sensiblement décéléré pour laisser de la place à son nouveau compagnon de jeu, son leadership défensif n'est aucunement remis en cause, bien au contraire. Le Français est l'âme de la défense du team Thibodeau (le coach, spécialiste en la matière), pas loin d'être la meilleure dans ce domaine dans toute la NBA. Pas étonnant alors que la Nouvelle Orléans ait donc dû s'incliner (85-77), surtout en l'absence de son leader Chris Paul, même parfaitement suppléé par Jarred Jack (23 PTS, comme Belinelli). Seul la pauvre et inhabituelle prestation de Luol Deng (10 PTS à 2/12... bouhhhhh) a laissé une petite chance aux Hornets de tenir le choc, vite anihilée par l'impeccable production de Derrick Rose, plus que jamais candidat au titre de MVP de la saison (24 PTS 9 AST).
Enfin, RODRIGUE BEAUBOIS continue petit à petit de revenir en forme. Encore économisé par coach Carlisle face à Minnesota (105-108 pour les Mavs), le jeune frenchy a été productif, quoiqu'un poil maladroit. Reste qu'en à peine plus d'un quart d'heure de présence sur le parquet, il a démontré que la grande forme n'était sans doute pas si loin. Quant à son compatriote IAN MAHINMI, utilisé à peu près autant, il a su se montrer utile, à défaut de briller. Mais c'est désormais une certitude: Dallas peut compter sur lui. De quoi lui offrir une place en équipe de France l'été prochain... si Mark Cuban, son propriétaire, ne fait pas barrage comme à son habitude !
STATS
DIAW (40'48): 19 PTS (8/13), 8 RBD, 8 AST, 1 STL, 2 TO
BATUM (22"26): 9 PTS (4/8), 2 RBD, 2 AST
TURIAF: DNP (genou)
NOAH (30'42): 6 PTS (3/7), 13 RBD, 2 AST, 1 STL, 2 BLK, 1 TO
BEAUBOIS (17'31): 9 PTS (4/10), 3 RBD, 4 AST
MAHINMI (16'32): 2 PTS (1/3), 4 RBD, 1 STL, 1 BLK, 1 TO
FRENCHY DE LA NUIT: Boris Diaw (Charlotte)
"BORIS DIAW, c'est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber." Que Robert Zemekis nous pardonne cet emprunt issu de son film "Forrest Gump" mais, franchement, c'était bien trop tentant de détourner cette phrase pour résumer la carrière du plus désarçonnant (qui a dit désespérant ?) basketteur français de NBA. Avec Bobo, il est impossible d'anticiper, vu qu'il laisse venir le jeu à lui plutôt que de forcer sa nature et le destin avec. Il se contente de huiler les rouages, d'être un équipier modèle là où son talent devrait le pousser à être le leader. Ce rôle, le Français ne l'endosse que dos au mur, obligé, toujours pour le bien de l'équipe. Comme cette nuit, par exemple, forcé de prendre ses responsabilités en l'absence définitive de Wallace ("donné" à Portland par le meilleur joueur de tous les temps mais pire proprio de l'univers MJ) et occasionnel de Jackson, Diaw a été divin, frôlant le triple double face aux Clippers de l'inarrêtable "Prototype" Blake Griffin (17 PTS 15 RBD), conforté par le retour récent de "l'Allemand" (hum hum) Chris Kaman (16 PTS 10 RBD). Mais, bien trop seul, Boris n'a pu que résister à la jeunesse angellinos, sans réussir à éviter une 5e défaite d'affilée à son équipe. Alors, merci qui ? Merci MJ (pour info, le pivot Joël Przybilla, échangé contre Wallace a terminé avec... 0 PT et 3 RBD...).
Diaw est seul Français vaincu de la soirée. Tous les autres ont gagné, à l'image de NICOLAS BATUM et Portland, vainqueurs à Orlando (85-89). Belle performance, à un bémol près: Dwight Howard n'était pas là, suspendu par la NBA pour avoir reçu la 16e faute technique de sa saison face à Chicago au match précédent. L'incorrigible a donc manqué à son équipe, n'en déplaise à son coach qui a affirmé, très sérieux, que "Orlando n'a pas perdu parce que Dwight n'était pas là mais parce qu'on a commis trop de pertes de balle". Un petit marrant, ce Stan Van Gundy. A part Richardson (22 PTS), personne n'a été au niveau côté Magic. Alors, sûr qu'un coup de main de Superman n'aurait pas été du luxe, non ?
Pas de RONNY TURIAF côté Knicks, vainqueurs d'une triste équipe d'Utah. Toujours handicapé par son genou, le "potatipi" ne devrait pas tarder à revenir. Il n'a pas manqué à son équipe, pas plus que Billups, blessé lui aussi. Les deux mégastars Anthony (34 PTS) et Stoudemire (31) étaient trop fortes pour une équipe orpheline de Deron Williams (son remplaçant Devin Harris a terminé avec... 4 PTS !). Seul Jefferson s'est débattu vaillamment (36 PTS 12 RBD !), sans succès, alors que Kirilenko et Millsap sombraient (4 PTS chacun eux aussi...), dans une raquette qui a perdu son principal pourvoyeur dans la loterie des trades...
En revanche, la raquette des Bulls, elle, se porte comme un charme, merci pour elle. Les ajustements entre Carlos Boozer et JOAKIM NOAH ont été immédiats, alors que les deux hommes avaient très peu joué ensemble, se croisant principalement à l'infirmerie. Si la production offensive de Jooks a sensiblement décéléré pour laisser de la place à son nouveau compagnon de jeu, son leadership défensif n'est aucunement remis en cause, bien au contraire. Le Français est l'âme de la défense du team Thibodeau (le coach, spécialiste en la matière), pas loin d'être la meilleure dans ce domaine dans toute la NBA. Pas étonnant alors que la Nouvelle Orléans ait donc dû s'incliner (85-77), surtout en l'absence de son leader Chris Paul, même parfaitement suppléé par Jarred Jack (23 PTS, comme Belinelli). Seul la pauvre et inhabituelle prestation de Luol Deng (10 PTS à 2/12... bouhhhhh) a laissé une petite chance aux Hornets de tenir le choc, vite anihilée par l'impeccable production de Derrick Rose, plus que jamais candidat au titre de MVP de la saison (24 PTS 9 AST).
Enfin, RODRIGUE BEAUBOIS continue petit à petit de revenir en forme. Encore économisé par coach Carlisle face à Minnesota (105-108 pour les Mavs), le jeune frenchy a été productif, quoiqu'un poil maladroit. Reste qu'en à peine plus d'un quart d'heure de présence sur le parquet, il a démontré que la grande forme n'était sans doute pas si loin. Quant à son compatriote IAN MAHINMI, utilisé à peu près autant, il a su se montrer utile, à défaut de briller. Mais c'est désormais une certitude: Dallas peut compter sur lui. De quoi lui offrir une place en équipe de France l'été prochain... si Mark Cuban, son propriétaire, ne fait pas barrage comme à son habitude !
STATS
DIAW (40'48): 19 PTS (8/13), 8 RBD, 8 AST, 1 STL, 2 TO
BATUM (22"26): 9 PTS (4/8), 2 RBD, 2 AST
TURIAF: DNP (genou)
NOAH (30'42): 6 PTS (3/7), 13 RBD, 2 AST, 1 STL, 2 BLK, 1 TO
BEAUBOIS (17'31): 9 PTS (4/10), 3 RBD, 4 AST
MAHINMI (16'32): 2 PTS (1/3), 4 RBD, 1 STL, 1 BLK, 1 TO
FRENCHY DE LA NUIT: Boris Diaw (Charlotte)
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