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mercredi 26 janvier 2011

NBA: le soleil se lève à West


BILAN DE LA NUIT NBA: 90e NUIT

RÉSULTATS
New Jersey - Cleveland: 103-101
Orlando - Detroit: 96-103
Philadelphie - Phoenix: 105-95
Toronto - Memphis: 98-100
New York - Washington: 115-106
Chicago - Milwaukee: 92-83
Minnesota - Houston: 125-129
New Orleans - Oklahoma: 91-89
Portland - Sacramento: 81-96
Golden State - San Antonio: 102-113

David West

AU TOP
1. DAVID LEE (Golden State): vu l'impact de Stoudemire depuis son arrivée aux Knicks, New York ne semble pas regretter David Lee. C'est un tort. Les deux intérieurs étaient faits pour évoluer ensemble, et les imaginer tous deux dans la raquette des Knicks est un fantasme pour n'importe lequel des fidèles du Madison Square Garden. Malheureusement, les dirigeants n'ont pas voulu faire l'effort financier pour le garder, et le pauvre se morfond désormais dans la baie de San Francisco où il n'y a pas grand chose à espérer. Son match face aux Spurs, par exemple, n'a pas suffi, malgré le numéro habituel de Monta Ellis (25 PTS) et le soutien de l'autre intérieur, Dorell Wright (18 PTS 7 RBD 9 AST). Cela a à peine fait toussoter les Spurs, aisés vainqueurs au final. A vous dégoûter du basket...
STATS: 31 PTS (13/19), 12 RBD, 1 AST, 1 BLK, 1 TO

2. DAVID WEST (New Orleans): d'un strict point de vue statistique, l'ailier des Hornets ne devrait pas avoir le droit de frayer dans le grand monde. Avec sa vingtaine de points et sa poignée de rebonds, West n'atteint même pas les sommets de son coéquipier et leader Chris Paul, bien plus saignant face à Oklahoma (24 PTS 9 AST). Sauf que West a inscrit la majorité de ses points dans le money time, où tout est plus chaud, plus beau, où chaque panier compte double, au minimum. West a ainsi inscrit à lui seul les 8 derniers points de son équipe, dont le shoot de la gagne à moins d'une seconde du buzzer, grâce à un tir extrêmement difficile (voir plus bas). ça, c'est un clutch player !
STATS: 20 PTS (10/18), 4 RBD, 2 STL, 2 BLK, 2 TO

3. TYREKE EVANS (Sacramento): maintenant qu'il est reparti sur les mêmes bases que la saison dernière, où il fut nommé "rookie of the year", l'arrière des Kings se montre régulièrement décisif. Ainsi, face à un Portland toujours dangereux quoique décimé, Evans a transfiguré son équipe de par son activité et sa rage de vaincre. Acharné, il s'est démené dans tous les secteurs du jeu pour profiter à plein des manques des Blazers (pénétrations face à une raquette dégarnie par les blessures, drives tranchants devant la défense élastique d'un Dédé Miller pas franchement concerné par ce problème...). A l'arrivée, cette victoire est avant tout la sienne.
STATS: 26 PTS (9/16), 6 RBD, 6 AST, 2 STL, 6 TO

4. KEVIN LOVE (Minnesota): les soirs défilent et se ressemblent pour Love. Face à Houston, comme pour chaque rencontre depuis le début du Championnat, Love a marqué, pris des rebonds, et même distribué les passes décisives... pour rien, si ce n'est pour promouvoir sa candidature au All Star Game, qu'il mériterait tant de découvrir le mois prochain. Encore merveilleux, mais encore battu, l'intérieur des Wolves doit trouver le temps particulièrement long. D'où l'obligation de le prendre pour le match des étoiles. Un peu d'air frais ne peut lui faire que du bien...
STATS: 24 PTS (6/12), 17 RBD, 7 AST, 2 TO

5. DWIGHT HOWARD (Orlando): autre perdant magnifique, le pivot floridien a été une fois encore irréprochable dans la défaite surprise du Magic face à Detroit. Présent en attaque comme en défense, relayé par l'improbable Ryan Anderson (21 PTS), Superman a finalement dû s'incliner face à l'ennemi, venu en surnombre (T-Mac, Prince et Daye ont terminé à 20 PTS chacun, Gordon à 16). Attention: c'est la troisième fois lors des six derniers matches qu'Howard ne dépasse pas les 20 PTS. Le signe d'une fatigue passagère ?
STATS: 20 PTS (8/13), 16 RBD, 1 AST, 1 STL, 3 BLK, 2 TO

LE FLOP
RUDY FERNANDEZ (Portland): régulièrement, l'Espagnol sort un match brillant, dans la veine de son CV de Champion. Et puis régulièrement, il passe la rencontre tel un fantôme blanc et froid, sans servir à rien d'autres qu'à saboter le match. Face à Sacramento, c'est ce Fernandez là qui portait le maillot des Blazers, celui qui veut quitter Portland, sans qu'on sache vraiment si c'est l'Oregon ou le pays qui l'indispose le plus, si c'est son équipe ou la NBA qu'il veut fuir. En tout cas, pour son match face à Sacramento, il peut déjà aller se cacher...
STATS: 2 PTS (1/10), 4 RBD, 0 AST, 1 BLK, 3 TO

LA SURPRISE
KURT THOMAS (Chicago): dans l'édition de L'Équipe de mardi, illustrant un article sur les vieux de Boston, apparaissait le classement des joueurs les plus âgés de toute la NBA. Kurt Thomas apparaissait à la 2e place, derrière le gros Shaq de 10 mois son aîné. Mais à 38 ans et 3 mois, Kurt Thomas ne suscite pas les mêmes attentes que le Big Shamrock. Et pourtant ! Alors que les rotatives imprimaient cette information, Thomas réussissait un match dantesque face à Milwaukee. Propulsé titulaire en l'absence de Noah, le vétéran a surpris tout le monde, y compris lui même, avec une performance de jeune homme qu'il n'est plus depuis longtemps. Cela faisait même plus de 5 ans qu'il n'avait pas dépassé la vingtaine de points. Bluffant !
STATS: 22 PTS (10/16), 9 RBD, 5 AST, 1 STL, 2 BLK

L'ACTION
On aurait pu parler de la claquette dunk du swingman d'Orlando Jason Richardson; du alley-oop entre Iguadola et Young. On a choisi cinq autres actions, trois spectaculaires et deux shoots pour la victoire.

D'abord, pour ceux qui pensent que le concours de dunk du All Star Game est déjà propriété de Blake Griffin avant même le premier smash: en transition, John Wall fonce vers le panier et, arrivé à sa hauteur, donne une passe arrière aérienne à Javale McGee pour le dunk main droite avec un hang time (le temps de suspension en vol) impressionnant!



Également en transition, Ridnour, le meneur de Minnesota, passe derrière son dos avec un rebond à Milicic, lancé, qui martyrise le cercle avec son hammer main gauche.



Enfin un dunk bleu blanc rouge, celui du Blazer Nicolas Batum, à deux mains, sur les carcasses gênantes de Beno Udrih et Omri Casspi. Une affaire entre européens...



Et puis deux actions déterminantes. Égalité entre Toronto et Memphis. Balle de match dans les mains de Rudy Gay. Jeu en isolation (ses coéquipiers se sont écartés pour lui laisser la largeur du terrain). Face à Gay, Julian Wright, plutôt un bon défenseur. Départ de Gay main droite, arrêt, mini feinte de départ à gauche qui permet à Gay de prendre un peu d'avance, dribble à droite et fade away jump shot (tir en arrière), dans le mille. Superbe.

Même topo à La Nouvelle Orléans. Sauf que, face à David West, Serge Ibaka est un défenseur coriace. West n'arrive pas à se défaire de son marquage. Il tente le shoot de la dernière chance, un fade away lui aussi, pris en déséquilibre... qui rentre, lui aussi ! Très fort.

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