LA NUIT DES FRENCHIES
C'est peut-être le début d'une nouvelle mode, une sorte d'expérimentation d'un nouveau genre. La nuit dernière, deux Français ont passé leur soirée à... éviter de tirer, ce qui, au basket, peut quand même être considéré comme une drôle d'attitude. Là où le but, au football ou au hockey, reste une rareté, le panier au basket est courant, et même galopant. Il fait donc partie du jeu de tenter d'en marquer, quitte à rater. Cela fait partie du jeu, en quelque sorte.
Pourquoi, alors, MIKE PIETRUS et KEVIN SERAPHIN, ont-ils soigneusement refusé chaque fenêtre de tir qui s'est offerte à eux ? Ils seraient rentrés quelques secondes, on aurait pu comprendre leur attitude, mais c'est un quart temps entier, voire plus pour Séraphin, qu'ils ont joué tous les deux. Alors ? Consignes du coach ? Probable, en tout cas pour Flip Saunders avec Séraphin, utilisé a minima par le peu inspiré technicien des Wizards, dont la gestion des rookies est d'un classicisme déprimant (un débutant doit d'abord observer avant de jouer... sauf s'il a été choisi en numéro 1 de la draft!). Quant à Alvin Gentry, s'il se conçoit qu'il ait demandé à son Français de se concentrer sur la défense, il n'a pu l'obliger à refuser l'obstacle, à délibérément passer quand il faut shooter. Scoreur de série assez adroit d'ordinaire, Piétrus a perdu le geste et la confiance lors de son passage à Orlando. Il lui faut retrouver ses réglages et son assurance pour redevenir un sniper. Et ce n'est certainement pas son coach qui lui a demandé de tirer une croix sur l'offensive. Il a bien besoin d'enchaîner les réussites, et donc de tenter des tirs ouverts, pour se remettre la mécanique de son shoot en place...
Face à Séraphin se dressait un autre roc du basket français, RONNY TURIAF. Vainqueur avec New York (115-106) de Wizards à qui il reste assurément encore quelques tours à apprendre, le Knick s'est contenté de son rôle d'enforcer, force de dissuasion dans la raquette, sorte de garde du corps de Stoudemire, encore irrésistible dans la poreuse raquette de Washington (30 PTS 9 RBD 5 AST). Chandler a d'ailleurs ajouté 25 PTS, ce qui démontre la faiblesse des Wizards dans la peinture... une façon de démontrer qu'un petit coup de main de Séraphin serait peut-être le bienvenu...
JOHAN PETRO, pour sa part, a suivi son rythme de sénateur au sein des Nets, vainqueurs de Cleveland (103-101). Barré par le duo Lopez - Humphries (39 PTS 18 RBD à eux deux), Petro est surtout utilisé pour les faire souffler et saisir les opportunités qui se présentent. Face aux Cavs, il s'est donc permis de shooter 5 fois... mais a manqué 3 de ces tirs. Qu'importe, un soir, ça finira bien par payer. En revanche, il se doit d'être beaucoup plus présent au rebond. S'il peut y avoir une opportunité de s'installer encore plus dans cette équipe, c'est dans ce domaine où le jeune Brook Lopez ne se montre pas encore irrésistible (7 RBD face aux Cavs, 5,8 sur la saison, insuffisant pour un pivot titulaire!).
Les deux derniers Frenchies n'ont pas ces problèmes. Ils sont suffisamment installés dans leur équipe. Quoique pour NICOLAS BATUM, son passage sur le banc en fin d'année a eu de quoi inquiéter, avant qu'il n'en sorte rapidement pour compenser l'absence sur blessure de Brandon Roy. Depuis, il est redevenu un pilier de son équipe, lieutenant fidèle de LaMarcus Aldridge. Et même si les Blazers, trop court en rotation en l'absence de Roy, Camby, Oden, Williams, se sont étonnamment inclinés face aux Kings d'un excellent Tyreke Evans (26 PTS), le Français n'a rien à regretter en ce qui concerne sa performance. Frôlant le double double, il a été le seul (Aldridge, cantonné à 9 unités, n'avait pas inscrit aussi peu de points depuis... début décembre!!) parmi les Blazers à pouvoir ralentir la marche triomphale des Kings.
Une marche triomphale qui reste l'apanage de Spurs gaillardement repartis après leur coup de mou à New Orleans. Les Texans ont profité du voyage à Golden State pour reprendre leurs esprits, dans le sillage d'un TONY PARKER redevenu impeccable (7e double double de la saison). Sous la houlette du Français, ils ont contrôlé la rencontre et, finalement, la seule frayeur est venu d'une glissade de Tim Duncan, qui a fait craindre une grave blessure au genou. Mais après un passage au stand... euh, au vestiaire, l'homme des Iles Vierges est finalement revenu en jeu. Ouf !
STATS
BATUM (40'35): 16 PTS (6/12), 9 RBD, 1 AST, 2 TO
PARKER (32'21): 18 PTS (8/13), 3 RBD 11 AST, 3 STL, 2 TO
PETRO (10'35): 4 PTS (2/5), 2 RBD, 1 AST, 1 STL, 1 BLK
PIETRUS (12'00): 0 PT (0/0), 3 RBD, 2 AST
SERAPHIN (14'33): 0 PT (0/0), 3 RBD, 1 STL, 1 BLK, 1 TO
TURIAF (28'29): 7 PTS (2/4), 4 RBD, 2 BLK
NOAH: DNP
FRENCHY DE LA NUIT: Tony Parler
C'est peut-être le début d'une nouvelle mode, une sorte d'expérimentation d'un nouveau genre. La nuit dernière, deux Français ont passé leur soirée à... éviter de tirer, ce qui, au basket, peut quand même être considéré comme une drôle d'attitude. Là où le but, au football ou au hockey, reste une rareté, le panier au basket est courant, et même galopant. Il fait donc partie du jeu de tenter d'en marquer, quitte à rater. Cela fait partie du jeu, en quelque sorte.
Pourquoi, alors, MIKE PIETRUS et KEVIN SERAPHIN, ont-ils soigneusement refusé chaque fenêtre de tir qui s'est offerte à eux ? Ils seraient rentrés quelques secondes, on aurait pu comprendre leur attitude, mais c'est un quart temps entier, voire plus pour Séraphin, qu'ils ont joué tous les deux. Alors ? Consignes du coach ? Probable, en tout cas pour Flip Saunders avec Séraphin, utilisé a minima par le peu inspiré technicien des Wizards, dont la gestion des rookies est d'un classicisme déprimant (un débutant doit d'abord observer avant de jouer... sauf s'il a été choisi en numéro 1 de la draft!). Quant à Alvin Gentry, s'il se conçoit qu'il ait demandé à son Français de se concentrer sur la défense, il n'a pu l'obliger à refuser l'obstacle, à délibérément passer quand il faut shooter. Scoreur de série assez adroit d'ordinaire, Piétrus a perdu le geste et la confiance lors de son passage à Orlando. Il lui faut retrouver ses réglages et son assurance pour redevenir un sniper. Et ce n'est certainement pas son coach qui lui a demandé de tirer une croix sur l'offensive. Il a bien besoin d'enchaîner les réussites, et donc de tenter des tirs ouverts, pour se remettre la mécanique de son shoot en place...
Face à Séraphin se dressait un autre roc du basket français, RONNY TURIAF. Vainqueur avec New York (115-106) de Wizards à qui il reste assurément encore quelques tours à apprendre, le Knick s'est contenté de son rôle d'enforcer, force de dissuasion dans la raquette, sorte de garde du corps de Stoudemire, encore irrésistible dans la poreuse raquette de Washington (30 PTS 9 RBD 5 AST). Chandler a d'ailleurs ajouté 25 PTS, ce qui démontre la faiblesse des Wizards dans la peinture... une façon de démontrer qu'un petit coup de main de Séraphin serait peut-être le bienvenu...
JOHAN PETRO, pour sa part, a suivi son rythme de sénateur au sein des Nets, vainqueurs de Cleveland (103-101). Barré par le duo Lopez - Humphries (39 PTS 18 RBD à eux deux), Petro est surtout utilisé pour les faire souffler et saisir les opportunités qui se présentent. Face aux Cavs, il s'est donc permis de shooter 5 fois... mais a manqué 3 de ces tirs. Qu'importe, un soir, ça finira bien par payer. En revanche, il se doit d'être beaucoup plus présent au rebond. S'il peut y avoir une opportunité de s'installer encore plus dans cette équipe, c'est dans ce domaine où le jeune Brook Lopez ne se montre pas encore irrésistible (7 RBD face aux Cavs, 5,8 sur la saison, insuffisant pour un pivot titulaire!).
Les deux derniers Frenchies n'ont pas ces problèmes. Ils sont suffisamment installés dans leur équipe. Quoique pour NICOLAS BATUM, son passage sur le banc en fin d'année a eu de quoi inquiéter, avant qu'il n'en sorte rapidement pour compenser l'absence sur blessure de Brandon Roy. Depuis, il est redevenu un pilier de son équipe, lieutenant fidèle de LaMarcus Aldridge. Et même si les Blazers, trop court en rotation en l'absence de Roy, Camby, Oden, Williams, se sont étonnamment inclinés face aux Kings d'un excellent Tyreke Evans (26 PTS), le Français n'a rien à regretter en ce qui concerne sa performance. Frôlant le double double, il a été le seul (Aldridge, cantonné à 9 unités, n'avait pas inscrit aussi peu de points depuis... début décembre!!) parmi les Blazers à pouvoir ralentir la marche triomphale des Kings.
Une marche triomphale qui reste l'apanage de Spurs gaillardement repartis après leur coup de mou à New Orleans. Les Texans ont profité du voyage à Golden State pour reprendre leurs esprits, dans le sillage d'un TONY PARKER redevenu impeccable (7e double double de la saison). Sous la houlette du Français, ils ont contrôlé la rencontre et, finalement, la seule frayeur est venu d'une glissade de Tim Duncan, qui a fait craindre une grave blessure au genou. Mais après un passage au stand... euh, au vestiaire, l'homme des Iles Vierges est finalement revenu en jeu. Ouf !
STATS
BATUM (40'35): 16 PTS (6/12), 9 RBD, 1 AST, 2 TO
PARKER (32'21): 18 PTS (8/13), 3 RBD 11 AST, 3 STL, 2 TO
PETRO (10'35): 4 PTS (2/5), 2 RBD, 1 AST, 1 STL, 1 BLK
PIETRUS (12'00): 0 PT (0/0), 3 RBD, 2 AST
SERAPHIN (14'33): 0 PT (0/0), 3 RBD, 1 STL, 1 BLK, 1 TO
TURIAF (28'29): 7 PTS (2/4), 4 RBD, 2 BLK
NOAH: DNP
FRENCHY DE LA NUIT: Tony Parler
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