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vendredi 14 janvier 2011

Français de NBA: le grand soir de Turiaf


LA NUIT DES FRENCHIES (de mardi à mercredi)

Ronny TuriafUn soir comme celui-là, RONNY TURIAF l'attendait depuis son arrivée à New York, cet été. Il y avait bien eu quelques satisfactions, des sorties parfois encourageantes (Washington, Charlotte ou Oklahoma) mais rien de vraiment transcendant. Coach d'Antoni avait même envoyé quelques signaux inquiétants, notamment lorsqu'il dit par presse interposée que "Ronny n'a aucun poids dans l'équipe". Charmant.

C'est pourtant le même d'Antoni qui l'a placé face à LaMarcus Aldridge, mardi soir. Un client, la star des Blazers en l'absence de Brandon Roy et le meilleur marqueur de son équipe. En pleine bourre. Avant ce rendez-vous, il venait de franchir la barre des 25 PTS six fois de suite. Mais la série s'est arrêtée, et celle de Portland également. Car Turiaf a été formidable face à Aldridge. Formidable d'abnégation, d'efficacité, de sacrifice, son registre habituel, mais aussi admirable de lucidité, de finesse et d'intelligence, en attaque notamment. Voilà pourquoi, pour avoir ralenti le scoreur adverse et pour son double double des grands soirs, le Frenchy des Knicks mérite des éloges, tout comme, à un degré moindre, Stoudemire (23 PTS 8 RBD) et Felton (17 PTS 14 AST). Et si NICOLAS BATUM n'y a pas le droit, ce n'est pas en vertu de sa prestation, honorable là où d'autres de son équipe agacent (Matthews, 2/13 au shoot). C'est uniquement parce que la victoire des Knicks est trop large pour offrir des lauriers au vaincu.

Fessé avec Phoenix à Denver (132-98), MIKE PIETRUS n'en aura donc pas non plus. Dans un collectif poussif, où les meilleurs n'ont guère brillé (Carter et Nash, meilleurs marqueurs, terminent à 15 PTS), le Français a tenté de se distinguer avec son adresse extérieure. Toujours pas assez précis, il n'est pas non plus parvenu à arrêter le bouillant tandem Afflalo - Anthony (59 PTS au total). Il doit très vite réagir s'il ne veut pas s'encroûter aux Suns comme il l'a fait au Magic auparavant.

KEVIN SERAPHIN, lui, fait tout pour ne pas que cela lui arrive. Assidu aux entraînements, à l'écoute, travailleur, le pivot n'obtient malheureusement (et curieusement) pas beaucoup de temps pour le démontrer, ce qui ne lui a pas évité l'humiliation d'un dunk de Cousins sur la couenne. Qu'importe, les Wizards ont gagné, malgré la réussite inattendue de Francisco Garcia, l'arrière dominicain de Sacramento, survolté (26 PTS, dont tous ceux des Kings dans la prolongation!). Wall et Lewis (38 PTS 16 RBD 15 AST à eux deux) se sont employés pour repousser la menace, mais ils n'y seraient pas parvenus sans un gigantesque Nick Young (43 PTS!!).

Personne n'a connu une telle réussite lors de la victoire des Spurs face à Minnesota, même si Kevin Love a réédité une fois encore son festival (20 PTS 20 RBD). Mais, d'autant plus isolé que Beasley s'est raté pour une fois (7 PTS), le prodige des Wolves n'a guère inquiété la machine San Antonio, proprement effrayante d'équilibre et de maîtrise. Moins handicapé que les jours précédents (gastro et ennui musculaire), TONY PARKER a livré une prestation solide à défaut de brio, et c'est tout ce qu'on lui demandait face à une équipe aussi peu imaginative. Ginobili a encore brillé (19 PTS 9 RBD 6 AST) mais sans atteindre ses sommets habituels. Face à Minnesota, c'était largement suffisant...

STATS
SERAPHIN (5'26): 2 PTS (1/2), 1 RBD
PARKER (36'17): 12 PTS (3/9), 4 RBD, 13 AST, 6 TO
PIETRUS (14'44): 8 PTS (2/7), 3 RBD
TURIAF (37'36): 19 PTS (8/9), 10 RBD, 3 AST, 3 STL, 2 BLK, 1 TO
BATUM (41'05): 13 PTS (5/13), 4 RBD, 1 STL, 2 BLK, 1 TO

LE FRENCHY DE LA NUIT Ronny Turiaf

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