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vendredi 24 décembre 2010

NBA: la résurrection de Rip


BILAN DE LA NUIT NBA: 58e NUIT (de mercredi à jeudi)

RÉSULTATS
Atlanta - Cleveland: 98-84
Toronto - Detroit: 93-115
Washington - Chicago: 80-87
Boston - Philadelphie: 84-80
New York - Oklahoma: 112-98
Minnesota - Utah: 107-112
New Orleans - New Jersey: 105-91
L.A. Clippers - Houston: 92-97
San Antonio - Denver: 109-103

RICHARD HAMILTON

AU TOP
1. CARLOS BOOZER (Chicago): c'est indéniable, les Bulls ont désormais deux leaders. Derrick Rose, le môme surdoué, et le nouvel arrivant Carlos Boozer, qui s'est glissé sans heurt dans le costume de patron sans déchirer les coutures. La blessure de Noah lui a évidemment laissé toute la place pour se sentir à l'aise dans la raquette chocagoane, mais cette faculté d'adaptation a de quoi stupéfier. A Washington, l'intérieur a montré une entente sans faille avec Rose (25 PTS), offert aux Bulls leur 9e victoire en 10 rencontres et mis au supplice les intérieurs des Wizards, que ce soit offensivement ou défensivement. Le pauvre McGee (0 rebond !) doit encore en frisonner la nuit...
STATS: 30 PTS (11/18), 10 RBD, 7 AST, 5 TO

2. KEVIN LOVE (Minnesota): après sa sortie de route face aux Clippers et à Griffin (12 PTS 10 RBD quand même, c'est dire sa saison...), l'intérieur des Wolves a retrouvé l'appétit pour la venue de Utah. Une habitude, tout comme la défaite qui s'en est suivie, la 9e en 10 matches, la 7e consécutive. A force de porter ses faibles coéquipiers à bout de bras, le Champion du monde commence à montrer des signes de fatigue fort logiquement: son adresse est en chute libre (35%) et il perd trop de ballons. S'il ne reçoit pas rapidement d'autres renforts que celui de Beasley (24 PTS 10 RBD), il va y laisser sa santé. Heureusement, la remise en forme de Webster pourrait rapidement le soulager. Un peu.
STATS: 25 PTS (7/20), 19 RBD, 2 AST, 4 TO

3. BLAKE GRIFFIN (L.A. Clippers): ce gamin est une machine. Il ne faiblit jamais, ne désespère pas (et pourtant, il y aurait de quoi!) et trouve toujours des solutions. Forcé de s'écarter du panier, le rookie n'a pas scillé et a enquillé les paniers. Une fois encore, son effort n'a pas été récompensé, malgré Gordon (18 PTS) et Jordan (14 PTS 13 RBD) mais une lueur est venue illuminer la soirée des Clippers, la performance d'Ike Diogu, récemment arrivé dans l'équipe. Alors qu'il n'avait pas joué depuis plus d'un an, Diogu a été immédiatement rentable (8 PTS 3 RBD). Un renfort bienvenu pour Griffin.
STATS: 24 PTS (8/20), 18 RBD, 2 AST, 2 STL, 1 BLK, 2 TO

4. AL JEFFERSON (Utah): si le Jazz a perdu Boozer, il ne se plaint pas de son remplaçant. Jefferson s'entend parfaitement avec Millsap, comme Minnesota a pu s'en apercevoir. Les Wolves n'en doutaient certes pas, pour avoir accueilli jusqu'à l'été dernier le phénomène. Diabolique en défense (7 contres !), Jefferson a grandement participé à la victoire, offrant à son coach Jerry Sloan une place sur le podium des coaches les plus victorieux en NBA. Avec 1211 victoires, il n'est plus devancé que par Lenny Wilkens et Don Nelson. Impressionnant.
STATS: 23 PTS (10/17), 9 RBD, 1 AST, 1 STL, 7 BLK, 3 TO

5. RICHARD HAMILTON (Detroit): c'était soirée nostalgie à Toronto mercredi. Les deux principaux artisans de la victoire des Pistons en terre canadienne traînent leur jersey en NBA depuis un moment: Tracy McGrady et Rip Hamilton ont passé la trentaine tous deux, mais cela ne s'est pas vu. T-Mac a retrouvé ses sensations passées au point de frôler le triple double (17 PTS 7 RBD 7 AST) alors qu'Hamilton a artillé comme à la grande époque du titre en 2004. Une façon de fêter le 1000e match d'une autre légende locale, Ben Wallace. On a le sens de la commémoration, chez les Pistons.
STATS: 35 PTS (13/20), 1 RBD, 2 AST, 2 STL, 1 TO

LE FLOP
ANDRAY BLATCHE (Washington): en voilà un qui déteste croiser les Bulls. Le 13 novembre, déjà, il s'était effondré devant Chicago et l'impact physique imprimé par Noah et les siens. Cette fois, le Français n'était pas là, mais Dédé s'est retrouvé face à un autre mur, Boozer, sans parvenir à le contourner. Il a d'ailleurs senti d'entrée que ce n'était pas son soir lorsqu'il a raté un lay up facile dès l'entame de la rencontre. La suite n'a été qu'un long tunnel sans éclaircie. Le toujours génial Flip Saunders (oui, c'est ironique) avait de plus misé sur un jeu en isolation qui a fait le délice de la défense chicagoane et desservi Blatche. Y'a des soirs comme ça...
STATS: 7 PTS (3/14), 6 RBD, 2 AST 3 STL, 4 TO

LA SURPRISE
GARY NEAL (San Antonio): face à Phoenix, il avait déjà inscrit 22 PTS. Face à Denver, il a récidivé, terminant avec le même total, avec notamment un festival dans le dernier quart temps, 17 points... soit le même total que devant les Suns ! Le jeune homme fait donc preuve d'une belle constance et provoque l'ébahissement des Spurs, qui ne l'attendaient certes pas aussi brillant ! Les scouts n'avaient pas cru en lui à sa sortie d'Université, où il s'était pourtant déjà signalé, ce qui l'a obligé à s'exiler en Europe: Malaga, Barcelone, Trevise et un petit club turc l'ont accueilli durant trois saisons avant qu'il ne tente sa chance et ne se fasse repérer lors des Summer League par des Spurs au nez décidément plus fin que la concurrence (sauf pour Scola...!). Un joli conte de Noël...
STATS: 22 PTS (7/12), 2 RBD, 3 AST, 1 TO

L'ACTION
Allez, c'est la période des cadeaux, alors petit florilège de cette soirée de mercredi.
D'abord, le coucou du Shaq face à Phila. Marquis Daniels mène le jeu, contourne la défense, lance le ballon en l'air en alley-oop pour éviter le contre d'Elton Brand pour le dunk main droite de l'HippopoShaq. Le panneau en tremble encore...



Le magnifique contre de l'ami Ronny Turiaf sur un lay-up de Jeff Green au cœur de la raquette vaut aussi le coup d'œil.



Pareil pour le coast to coast avec une deux de Blake Griffin, qui prend un rebond, s'appuie sur Randy Foye qui lui remet en alley-oop. Le dunk main gauche qui suit est d'une pureté toute "Griffinienne"...



Reste les deux chefs d'œuvre. Le tour de passe passe sous le panneau au milieu des trois intérieurs de Minnesota du magicien Deron Williams, finition sous la ligne de radar des Wolves.

Et puis le 360° en l'air de Josh Smith pour contourner Duncan, un régal digne d'un réveillon de Noël !

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