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jeudi 2 décembre 2010

Français de NBA: Parker et Batum, c'est grave docteur ?


LA NUIT DES FRENCHIES

Tony Parker

L'heure n'est pas encore grave, mais le temps se couvre sacrément au-dessus de la tête de TONY PARKER. En chute libre depuis quatre matches (un seul match au-dessus des 10 PTS), le meneur français a frôlé le ridicule face aux Clippers et si ça n'avait pas eu de graves conséquences jusque là, le reste de l'équipe parvenant à compenser ses faiblesses, cette fois, cela n'a pas été le cas. Duncan a terminé loin de son triple double de la veille (8 PTS, 5 RBD), preuve que ses vieilles jambes ont du mal à enchaîner les efforts, Jefferson a retrouvé son niveau de la saison dernière (13 PTS) et Ginobili a raté les 2/3 de ses tirs (5/15). San Antonio s'est donc incliné face aux Clippers, une vraie surprise (90-85) en dépit des qualités des gamins Gordon (21 PTS) et Griffin (31 PTS, 13 RBD). Pire, coach Pop' a rapatrié TP sur le banc en début de deuxième période... et ne l'a plus remis sur le terrain. Alors, simple précaution ou signe fort ?

Un autre doit se poser des questions: NICOLAS BATUM. Le Normand a débuté la rencontre à Boston sur le banc pour la deuxième fois d'affilée. Une décision de son entraîneur, Nate McMillan, désireux d'introduire Wesley Matthews dans le 5 de départ. Une réussite pour le nouveau venu, qui termine meilleur scoreur des Blazers pour la deuxième fois consécutive. Mais une catastrophe pour l'équilibre collectif : plus personne ne sait défendre, désormais, dans cette équipe, et Batum semble complètement décontenancé par cette décision. Il s'est raté une fois de plus et doit rapidement se ressaisir. Sinon, Matthews va s'installer, et Portland continuer de perdre, comme contre Boston (99-95).

BORIS DIAW, lui, commence à s'habituer à la défaite. Les Bobcats ont connu leur 4e défaite en 5 matches devant New Orleans. Toujours aussi timoré, Bobo a évolué dans son registre habituel, ultra-collectif, presque trop. Un comble dans un sport collectif comme le basket. Pourtant, l'absence de cap'tain Jackson aurait dû l'inciter à prendre plus de responsabilités offensives, d'autant que son remplaçant Dominic McGuire a été transparent. Tu parles ! Diaw a laissé Wallace s'épuiser face à West (22 PTS), Paul (9 PTS, 5 RBD, 14 AST) et un Okafor enfin concerné par l'attaque (14 PTS, 13 RBD), et Charlotte a perdu contre plus fort que lui, certes, mais sans vraiment combattre (89-73).

Au moins JOAKIM NOAH est tombé les armes à la main face à une équipe d'Orlando intouchable (78-107). Il a bien été le seul du côté des Bulls où les stars Derrick Rose (15 PTS seulement) et Luol Deng (8 PTS) ont quasiment déserté. Sans doute la rentrée de Carlos Boozer, out sur blessure depuis le début de saison, a-t-elle bouleversé l'équilibre de l'équipe. La preuve, Noah, s'il a terminé meilleur marqueur de son équipe, n'a pas pris un seul rebond de la soirée, lui, le dauphin de Kevin Love au classement des meilleurs rebondeurs de la ligue. Une preuve que l'incorporation de Boozer a plus gêné qu'aidé, d'autant qu'il a semblé logiquement sans rythme (5 PTS, 2 RBD). Du coup, Howard n'a pas eu à forcer (13 PTS, 12 RBD), laissant la brigade légère des Magics charger, emmenée par le duo Nelson - Carter (46 PTS à eux deux). Ce dernier s'est même permis un dunk renversé sur la tête du pauvre Noah! MIKE PIETRUS n'a pas connu pareille mésaventure et s'est contenté de son rôle de stoppeur-scoreur d'occasion. Il va falloir faire preuve d'un peu plus de zèle s'il veut ressortir un peu du lot, ce dont il est fort capable.

On ne va pas s'attarder sur le cas des Français de Dallas, transparent (IAN MAHINMI) ou inexistants (RODRIGUE BEAUBOIS et ALEXIS AJINCA, pas sur la feuille de match), ni sur celui de PAPE SY, toujours au grenier à Atlanta. Reste JOHAN PETRO, dans son registre habituel avec les Nets à Oklahoma City, vu que le titulaire Brook Lopez poursuit son festival (28 PTS, 11 RBD). A tel point qu'il a fallu trois prolongations aux locaux et un Westbrook irréel (quasiment un triple double) pour repousser les Nets de Morrow et Farmar (respectivement 25 et 28 PTS). Enfin, KEVIN SERAPHIN continue à s'installer paisiblement et sans bruit dans la rotation de Washington. Appliqué, il tente de rendre chaque fois une copie sans tâche, et y est parvenu à Toronto, malgré la défaite (127-108). Si les Wizards ont multiplié les Highlights, dunks et passes , spectaculaires, ce sont bien les Canadiens, servis par un collectif homogène, qui l'ont emporté au final. Pour Séraphin et ses jeunes coéquipiers, c'est le métier qui rentre...

STATS
PETRO (9'59): 2 PTS (1/3), 3 RBD, 1 AST, 1 TO
SERAPHIN (13'00): 2 PTS (1/1), 1 RBD, 1 BLK, 1 TO
SY: DNP
BATUM (15'27): 4 PTS (2/4), 2 RDB, 2 AST, 1 BLK, 1 TO
PIETRUS (11'11): 5 PTS (2/5) 0 TO
NOAH (25'26): 16 PTS (6/11), 0 RBD, 4 AST, 1 BLK, 0 TO
DIAW (38'35): 13 PTS (5/11), 3 RBD, 2 AST, 1 STL, 5 TO
MAHINMI (4'08): 2 PTS (0/1)
AJINCA: DNP
BEAUBOIS: DNP
PARKER (18'02): 2 PTS (1/6), 2 RBD, 4 AST, 2 TO

LE FRENCHY DE LA NUIT: Joakim Noah

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