A quelques heures du début de saison, douze Français patientent sur la ligne de départ, des rêves plein la tête. Certains parviendront à les vivre, d'autres pas, mais tous partent avec de réelles chances de se signaler cette saison. Voici pourquoi...
ALEXIS AJINÇA (Pivot, Dallas)
SITUATION : transféré cet été à Dallas après des débuts transparents à Charlotte, Ajinça n'a pas le choix: il doit prouver qu'il a le niveau NBA, au moins en défense où ses longs bras doivent apporter rebonds et contres. A 22 ans, le temps presse, déjà, car en cas d'échec, sa carrière NBA prendrait un sale coup.
AMBITION : exister, tout simplement. Ce qui n'est jamais arrivé lors de son passage aux Hornets, qui croyaient pourtant fort en lui. Au Stéphanois de donner raison à sa majesté Jordan, instigateur de sa draft il y a deux ans.
TENDANCE : pas franchement dégagé, le ciel d'Ajinça. Apparemment, le staff texan lui préfère Mahinmi pour le poste de troisième pivot "chair à canon", appelé au sacrifice au relais de Haywood, le titulaire, et Chandler, son remplaçant. La chance d'Ajinça: son physique atypique et son profil de contreur peut palier les manques des deux Américains, réputés légers dans ce domaine, sans parler d'une certaine fragilité physique.
NICOLAS BATUM (Ailier, Portland)
SITUATION : dans une équipe jeune et talentueuse, portée avant tout vers l'attaque, le Frenchy sert avant tout d'arme de dissuasion. Chargé de limiter l'arrière ou l'ailier scoreur adverse, Batum s'est installé sans souci dans le cinq majeur des Blazers. Il a toute la confiance de coach McMillan.
AMBITION : accompagner la progression de son équipe ultra-prometteuse (Roy, Aldridge...) par une montée en puissance autant en défense qu'en attaque. Servi par des qualités athlétiques hors-normes, Batman-Batum doit doper ses statistiques, déjà plus que correctes (10 PTS, 4 RBD, 1 AST).
TENDANCE : la seule inconnue réside dans son été, passé en partie à souffrir avec l'équipe de France. Si la lassitude morale et l'érosion physique lui fichent la paix, alors le Normand va poursuivre son ascension vers les sommets, d'autant qu'il devrait disposer de tickets de shoots supplémentaires cette saison, tout en conservant ses prérogatives de stoppeur défensif. Pour lui, ça sent bon !
RODRIGUE BEAUBOIS (Arrière, Dallas)
SITUATION : il a proprement subjugué le staff de Dallas pour sa saison rookie. Au delà de ses statistiques (7 PTS), c'est son aisance et sa maturité qui en séduit. Capable de jouer meneur ou deuxième arrière grâce à de sacrées qualités physiques et un QI basket haut de gamme, Beaubois doit juste se remettre de sa blessure à la cheville contractée cet été en Bleu.
AMBITION : tout dépend de ce que veut faire de lui coach Carlisle. Soit il le prépare à la succession -inéluctable- de Jason Kidd au poste de meneur, soit il le bombarde directement titulaire au poste de deuxième arrière. Dans ce dernier cas, il faudra assurer, tout de suite, et notamment muscler son shoot. S'il est utilisé en meneur, il aura plus de temps et devra apprendre le métier, à commencer par l'art de la passe. Mais avec un prof comme Kidd...
TENDANCE : Dans un cas (meneur) comme dans l'autre (deuxième arrière), Beaubois va devoir assumer pas mal de pression. Il semble posséder les atouts et le mental pour y parvenir, dans une équipe ambitieuse qui possède un banc suspect. JJ Barea, le meneur portoricain, et Jason Terry, le doyen, ne sont pas des concurrents trop effrayants...
BORIS DIAW (Ailier, Charlotte)
SITUATION : dans une équipe modeste, Bobo se sent forcément comme un poisson dans l'eau, lui qui a horreur de se mettre en avant. S'il n'en est pas le patron, il a su s'y rendre indispensable grâce à sa grande intelligence et à sa polyvalence toujours bienvenue dans une équipe à trou (le meneur et le pivot, au moins, ne sont pas au niveau !)
AMBITION : individuellement, ce n'est même pas la peine d'en parler, sinon on va encore se fâcher. Depuis son titre de MIP (joueur ayant le plus progressé en 2006), Diaw s'est montré dramatiquement discret, comme gêné d'avoir été ainsi récompensé. Collectivement, un pas a été franchi la saison dernière, avec une première qualif pour les playoffs. L'objectif est donc de franchir le premier tour, cette fois.
TENDANCE : Comme d'habitude, Bobo va faire du bobo. Quelques pointes statistiques qui feront dire à tout le monde "ça y est, Boris est lancé", et des rebonds, des passes, des contres le reste du temps, tout ce qui fait gagner une équipe de basket mais font désespérer devant le gâchis que constitue sa carrière. Diaw est grand, mais aurait pu l'être tellement plus encore...
IAN MAHINMI (Pivot, Dallas)
SITUATION : discret chez les Spurs mais plutôt performant les rares fois où on a fait appel à lui, assez à l'aise en D-League, Mahinmi suscite toujours quelques interrogations, ce qui est plutôt bon signe pour un joueur qui a si peu joué. Il a donc facilement trouvé un nouveau port d'attache cet été, aux Mavericks, où la raquette est en chantier.
AMBITION : d'abord, s'installer dans la rotation. Puis, grignoter au moins une place pour constituer un remplaçant crédible au poste de pivot. En résumé: devenir un vrai joueur NBA.
TENDANCE : plutôt bonne. Durant la présaison, Mahinmi a fait son boulot proprement, au relais d'un duo Haywood-Chandler a priori plus coté. La chance de Mahinmi, c'est que ces deux-là sont loin d'être des cadors et que bien des interrogations, physiques et sportives, pèsent sur eux. Prendre la place des deux pour devenir titulaire sera sans doute compliqué. Mais Mahinmi, s'il a sa chance, peut devenir un backcourt très intéressant.
JOAKIM NOAH (Pivot, Chicago)
SITUATION : désormais muni d'un salaire conséquent (12 M Euros la saison), Noah a le salaire que son talent mérite. Le double champion NCAA fait désormais partie des meilleurs pivots de la ligue (l'excellent BAM, magazine de basket spécialisé NBA, prédit son avènement dans la All-NBA third en fin de saison) et sa place dans la raquette des Bulls est au chaud. Avec Rose, il représente l'avenir radieux d'une franchise mythique.
AMBITION : comme aiment dire les Américains, "Sky is the limit". Si un titre NBA est encore prématuré, Noah peut et veut obtenir une place au All Star Game et une nomination dans une des trois équipes NBA en fin de saison.
TENDANCE : c'est l'autoroute devant lui. Si la rumeur l'a bêtement envoyé dans le mouroir de Denver en échange de Carmélo Anthony, la réalité a renforcé son aura et sa position: confirmé, augmenté, rassuré et libéré, Noah va être intenable et risque de collectionner les double-double, voire triple s'il confirme sa montée en puissance au niveau des passes décisives. On parie ?
TONY PARKER (meneur, San Antonio)
SITUATION : pour une fois, l'été de TP n'a pas été coloré de bleu afin de permettre au meneur des Spurs d'arriver en pleine forme dès le début de saison. C'est en effet la dernière saison de contrat du Français à San Antonio et il s'agit de tout casser pour signer le meilleur contrat possible ici... ou ailleurs.
AMBITION : plus ou moins bombardé patron des Spurs il y a deux ans, TP a redonné la place à Duncan la saison passée autant à cause de blessures à répétition que d'une inattendue baisse statistique (16 PTS quand même, tout est relatif) et d'une irrégularité ennuyeuse. Dépassé par Rondo, Williams, Davos et quelques autres, il n'apparaissait plus parmi les 3 meilleurs meneurs NBA. TP se doit donc de reprendre le pouvoir, autant dans son équipe qu'à l'extérieur. Sinon, sur le plan collectif, les Spurs ont encore un à deux ans pour viser le titre.
TENDANCE : Parker tient la grande forme, si l'on en croit ses dernières sorties en présaison. Chaque fois qu'un obstacle s'est dressé devant lui, il a su l'escalader et s'en sortir plus grand, sans une égratignure. Soyons certain qu'il en sera de même une fois de plus. Quant à viser un nouveau titre NBA, il faudra l'accumulation de beaucoup de facteurs positifs (forme de Duncan et Ginobili, réveil de Jefferson, adaptation de Splitter). Juste un conseil : ne pariez jamais contre les Spurs...
JOHAN PETRO (Pivot, New Jersey Nets)
SITUATION : à l'heure où Jérôme Moïso a de fortes chances d'aller jouer en Chine, c'est peut-être la dernière chance de celui qui lui a succédé dans la série des gâchis français. Intérieur surdimentionné et surdoué, Petro, comme Moïso avant lui, a désespéré les coaches NBA, qui ont fini par l'oublier en bout de banc. C'est donc un miracle si Petro a pu trouver un club. A lui de ne pas gâcher cette opportunité qui ne se représentera sans doute plus.
AMBITION : compter de nouveau. Exister de nouveau. Jouer de nouveau. Et rattraper, même un peu, le temps perdu par tant de nonchalance et d'inconsistance.
TENDANCE : techniquement, les Nets n'ont que deux pivots: le prometteur sophomore Brooke Lopez et Petro. Il y a donc la place pour s'installer, d'autant que les ailiers forts ne sont pas non plus des rebondeurs effrénés, à part Murphy. Croisons les doigts...
MIKE PIETRUS (Arrière, Orlando)
SITUATION : dans une des meilleures équipes de la Ligue, le Français est le chien de garde attitré, le stoppeur en chef du scoreur adverse. Il lui manque seulement un shoot pour devenir totalement indispensable et s'installer définitivement au poste de titulaire au côté de Nelson.
AMBITION : le titre NBA, évidemment. Et d'un point de vie personnel, éviter les blessures (il a failli se faire opérer du poignet cet été) pour, dans l'ordre, jouer, retrouver le rythme de la compétition, se rassurer, reprendre confiance et, enfin, briller.
TENDANCE : comment savoir avec le cadet des Piétrus, capable autant d'exploits que de prestations décevantes ? S'il parvient à régler son tir, et s'il maintient son implication défensive, il a tout pour reléguer JJ Redick sur le banc et s'installer dans l'un des cinq majeurs les plus prisés du pays.
KEVIN SERAPHIN (Pivot, Washington)
SITUATION : arrivé dans l'ombre de l'autre rookie, le numéro 1 de la draft John Wall, Kévin Séraphin a séduit le staff des Wizards par la parole lors d'entretiens autant que par son jeu, sous-utilisé qu'il était à Cholet. Il n'a pu se montrer davantage en présaison, gêné par une blessure au genou dont il est aujourd'hui remis.
AMBITION : dans une équipe transformée par l'arrivée de Wall (enfin, c'est ce qui est prévu après une saison catastrophique), Séraphin veut d'abord apprendre, en évitant si possible la D-League.
TENDANCE : le hic, c'est cette absence en préparation. Mais la bonne nouvelle, c'est que la raquette est un des points faibles (il y en a bien d'autres!) de l'équipe. Blatche a du talent mais un caractère de cochon, voire un grain; le Chinois Yi n'est pas tout à fait un plan marketing... mais pas loin; et McGee n'est pas encore prêt. Si Séraphin bosse dur, il y'a peut-être un truc à faire...
PAPE SY (Meneur-arrière, Atlanta)
SITUATION : il a été LA surprise de la dernière draft, et pas que côté français. Avec ses longs bras et la solide formation reçue au Havre, Sy est tellement atypique qu'il a attiré l'oeil du coach Larry Drew. Reste à passer du statut de gadget à celui de vrai joueur NBA...
AMBITION : exister, tout simplement. Le marasme qui touche les Hawks peut aider... mais Sy ne devrait pas gagner beaucoup de matches cette saison, même en grapillant quelques minutes.
TENDANCE : on annonce Teague comme le successeur de Bibby, le meneur titulaire vieillissant. A voir. Pour l'instant, le gamin n'a rien prouvé. S'il se troue, Sy aura un coup à jouer. Mais au poste d'arrière, mieux vaut oublier. Trop de postulants.
RONNY TURIAF (Pivot, New York Knicks)
SITUATION : formidable énergizer, Turiaf apporte partout son enthousiasme, son jus et son implication défensive. Ce qui a séduit le staff de New-York, qui souhaite l'associer à la nouvelle star de Big Apple, Amar'e Stoudemire, dans l'opération reconstruction menée par D'Antoni.
AMBITION : s'installer au côté de Stoudemire et qualifier, enfin, les Knicks pour les Playoffs.
TENDANCE : le danger s'appelle Mozgov. Le Russe, surpuissant (2m16; 113 kg), lui a plus ou moins chipé la place dans la raquette durant la préparation. L'expérience et le leadership de Turiaf peuvent lui redonner la main. Sinon, il sera de toute façon utile sur le parquet et en dehors.
ALEXIS AJINÇA (Pivot, Dallas)
SITUATION : transféré cet été à Dallas après des débuts transparents à Charlotte, Ajinça n'a pas le choix: il doit prouver qu'il a le niveau NBA, au moins en défense où ses longs bras doivent apporter rebonds et contres. A 22 ans, le temps presse, déjà, car en cas d'échec, sa carrière NBA prendrait un sale coup.
AMBITION : exister, tout simplement. Ce qui n'est jamais arrivé lors de son passage aux Hornets, qui croyaient pourtant fort en lui. Au Stéphanois de donner raison à sa majesté Jordan, instigateur de sa draft il y a deux ans.
TENDANCE : pas franchement dégagé, le ciel d'Ajinça. Apparemment, le staff texan lui préfère Mahinmi pour le poste de troisième pivot "chair à canon", appelé au sacrifice au relais de Haywood, le titulaire, et Chandler, son remplaçant. La chance d'Ajinça: son physique atypique et son profil de contreur peut palier les manques des deux Américains, réputés légers dans ce domaine, sans parler d'une certaine fragilité physique.
NICOLAS BATUM (Ailier, Portland)
SITUATION : dans une équipe jeune et talentueuse, portée avant tout vers l'attaque, le Frenchy sert avant tout d'arme de dissuasion. Chargé de limiter l'arrière ou l'ailier scoreur adverse, Batum s'est installé sans souci dans le cinq majeur des Blazers. Il a toute la confiance de coach McMillan.
AMBITION : accompagner la progression de son équipe ultra-prometteuse (Roy, Aldridge...) par une montée en puissance autant en défense qu'en attaque. Servi par des qualités athlétiques hors-normes, Batman-Batum doit doper ses statistiques, déjà plus que correctes (10 PTS, 4 RBD, 1 AST).
TENDANCE : la seule inconnue réside dans son été, passé en partie à souffrir avec l'équipe de France. Si la lassitude morale et l'érosion physique lui fichent la paix, alors le Normand va poursuivre son ascension vers les sommets, d'autant qu'il devrait disposer de tickets de shoots supplémentaires cette saison, tout en conservant ses prérogatives de stoppeur défensif. Pour lui, ça sent bon !
RODRIGUE BEAUBOIS (Arrière, Dallas)
SITUATION : il a proprement subjugué le staff de Dallas pour sa saison rookie. Au delà de ses statistiques (7 PTS), c'est son aisance et sa maturité qui en séduit. Capable de jouer meneur ou deuxième arrière grâce à de sacrées qualités physiques et un QI basket haut de gamme, Beaubois doit juste se remettre de sa blessure à la cheville contractée cet été en Bleu.
AMBITION : tout dépend de ce que veut faire de lui coach Carlisle. Soit il le prépare à la succession -inéluctable- de Jason Kidd au poste de meneur, soit il le bombarde directement titulaire au poste de deuxième arrière. Dans ce dernier cas, il faudra assurer, tout de suite, et notamment muscler son shoot. S'il est utilisé en meneur, il aura plus de temps et devra apprendre le métier, à commencer par l'art de la passe. Mais avec un prof comme Kidd...
TENDANCE : Dans un cas (meneur) comme dans l'autre (deuxième arrière), Beaubois va devoir assumer pas mal de pression. Il semble posséder les atouts et le mental pour y parvenir, dans une équipe ambitieuse qui possède un banc suspect. JJ Barea, le meneur portoricain, et Jason Terry, le doyen, ne sont pas des concurrents trop effrayants...
BORIS DIAW (Ailier, Charlotte)
SITUATION : dans une équipe modeste, Bobo se sent forcément comme un poisson dans l'eau, lui qui a horreur de se mettre en avant. S'il n'en est pas le patron, il a su s'y rendre indispensable grâce à sa grande intelligence et à sa polyvalence toujours bienvenue dans une équipe à trou (le meneur et le pivot, au moins, ne sont pas au niveau !)
AMBITION : individuellement, ce n'est même pas la peine d'en parler, sinon on va encore se fâcher. Depuis son titre de MIP (joueur ayant le plus progressé en 2006), Diaw s'est montré dramatiquement discret, comme gêné d'avoir été ainsi récompensé. Collectivement, un pas a été franchi la saison dernière, avec une première qualif pour les playoffs. L'objectif est donc de franchir le premier tour, cette fois.
TENDANCE : Comme d'habitude, Bobo va faire du bobo. Quelques pointes statistiques qui feront dire à tout le monde "ça y est, Boris est lancé", et des rebonds, des passes, des contres le reste du temps, tout ce qui fait gagner une équipe de basket mais font désespérer devant le gâchis que constitue sa carrière. Diaw est grand, mais aurait pu l'être tellement plus encore...
IAN MAHINMI (Pivot, Dallas)
SITUATION : discret chez les Spurs mais plutôt performant les rares fois où on a fait appel à lui, assez à l'aise en D-League, Mahinmi suscite toujours quelques interrogations, ce qui est plutôt bon signe pour un joueur qui a si peu joué. Il a donc facilement trouvé un nouveau port d'attache cet été, aux Mavericks, où la raquette est en chantier.
AMBITION : d'abord, s'installer dans la rotation. Puis, grignoter au moins une place pour constituer un remplaçant crédible au poste de pivot. En résumé: devenir un vrai joueur NBA.
TENDANCE : plutôt bonne. Durant la présaison, Mahinmi a fait son boulot proprement, au relais d'un duo Haywood-Chandler a priori plus coté. La chance de Mahinmi, c'est que ces deux-là sont loin d'être des cadors et que bien des interrogations, physiques et sportives, pèsent sur eux. Prendre la place des deux pour devenir titulaire sera sans doute compliqué. Mais Mahinmi, s'il a sa chance, peut devenir un backcourt très intéressant.
JOAKIM NOAH (Pivot, Chicago)
SITUATION : désormais muni d'un salaire conséquent (12 M Euros la saison), Noah a le salaire que son talent mérite. Le double champion NCAA fait désormais partie des meilleurs pivots de la ligue (l'excellent BAM, magazine de basket spécialisé NBA, prédit son avènement dans la All-NBA third en fin de saison) et sa place dans la raquette des Bulls est au chaud. Avec Rose, il représente l'avenir radieux d'une franchise mythique.
AMBITION : comme aiment dire les Américains, "Sky is the limit". Si un titre NBA est encore prématuré, Noah peut et veut obtenir une place au All Star Game et une nomination dans une des trois équipes NBA en fin de saison.
TENDANCE : c'est l'autoroute devant lui. Si la rumeur l'a bêtement envoyé dans le mouroir de Denver en échange de Carmélo Anthony, la réalité a renforcé son aura et sa position: confirmé, augmenté, rassuré et libéré, Noah va être intenable et risque de collectionner les double-double, voire triple s'il confirme sa montée en puissance au niveau des passes décisives. On parie ?
TONY PARKER (meneur, San Antonio)
SITUATION : pour une fois, l'été de TP n'a pas été coloré de bleu afin de permettre au meneur des Spurs d'arriver en pleine forme dès le début de saison. C'est en effet la dernière saison de contrat du Français à San Antonio et il s'agit de tout casser pour signer le meilleur contrat possible ici... ou ailleurs.
AMBITION : plus ou moins bombardé patron des Spurs il y a deux ans, TP a redonné la place à Duncan la saison passée autant à cause de blessures à répétition que d'une inattendue baisse statistique (16 PTS quand même, tout est relatif) et d'une irrégularité ennuyeuse. Dépassé par Rondo, Williams, Davos et quelques autres, il n'apparaissait plus parmi les 3 meilleurs meneurs NBA. TP se doit donc de reprendre le pouvoir, autant dans son équipe qu'à l'extérieur. Sinon, sur le plan collectif, les Spurs ont encore un à deux ans pour viser le titre.
TENDANCE : Parker tient la grande forme, si l'on en croit ses dernières sorties en présaison. Chaque fois qu'un obstacle s'est dressé devant lui, il a su l'escalader et s'en sortir plus grand, sans une égratignure. Soyons certain qu'il en sera de même une fois de plus. Quant à viser un nouveau titre NBA, il faudra l'accumulation de beaucoup de facteurs positifs (forme de Duncan et Ginobili, réveil de Jefferson, adaptation de Splitter). Juste un conseil : ne pariez jamais contre les Spurs...
JOHAN PETRO (Pivot, New Jersey Nets)
SITUATION : à l'heure où Jérôme Moïso a de fortes chances d'aller jouer en Chine, c'est peut-être la dernière chance de celui qui lui a succédé dans la série des gâchis français. Intérieur surdimentionné et surdoué, Petro, comme Moïso avant lui, a désespéré les coaches NBA, qui ont fini par l'oublier en bout de banc. C'est donc un miracle si Petro a pu trouver un club. A lui de ne pas gâcher cette opportunité qui ne se représentera sans doute plus.
AMBITION : compter de nouveau. Exister de nouveau. Jouer de nouveau. Et rattraper, même un peu, le temps perdu par tant de nonchalance et d'inconsistance.
TENDANCE : techniquement, les Nets n'ont que deux pivots: le prometteur sophomore Brooke Lopez et Petro. Il y a donc la place pour s'installer, d'autant que les ailiers forts ne sont pas non plus des rebondeurs effrénés, à part Murphy. Croisons les doigts...
MIKE PIETRUS (Arrière, Orlando)
SITUATION : dans une des meilleures équipes de la Ligue, le Français est le chien de garde attitré, le stoppeur en chef du scoreur adverse. Il lui manque seulement un shoot pour devenir totalement indispensable et s'installer définitivement au poste de titulaire au côté de Nelson.
AMBITION : le titre NBA, évidemment. Et d'un point de vie personnel, éviter les blessures (il a failli se faire opérer du poignet cet été) pour, dans l'ordre, jouer, retrouver le rythme de la compétition, se rassurer, reprendre confiance et, enfin, briller.
TENDANCE : comment savoir avec le cadet des Piétrus, capable autant d'exploits que de prestations décevantes ? S'il parvient à régler son tir, et s'il maintient son implication défensive, il a tout pour reléguer JJ Redick sur le banc et s'installer dans l'un des cinq majeurs les plus prisés du pays.
KEVIN SERAPHIN (Pivot, Washington)
SITUATION : arrivé dans l'ombre de l'autre rookie, le numéro 1 de la draft John Wall, Kévin Séraphin a séduit le staff des Wizards par la parole lors d'entretiens autant que par son jeu, sous-utilisé qu'il était à Cholet. Il n'a pu se montrer davantage en présaison, gêné par une blessure au genou dont il est aujourd'hui remis.
AMBITION : dans une équipe transformée par l'arrivée de Wall (enfin, c'est ce qui est prévu après une saison catastrophique), Séraphin veut d'abord apprendre, en évitant si possible la D-League.
TENDANCE : le hic, c'est cette absence en préparation. Mais la bonne nouvelle, c'est que la raquette est un des points faibles (il y en a bien d'autres!) de l'équipe. Blatche a du talent mais un caractère de cochon, voire un grain; le Chinois Yi n'est pas tout à fait un plan marketing... mais pas loin; et McGee n'est pas encore prêt. Si Séraphin bosse dur, il y'a peut-être un truc à faire...
PAPE SY (Meneur-arrière, Atlanta)
SITUATION : il a été LA surprise de la dernière draft, et pas que côté français. Avec ses longs bras et la solide formation reçue au Havre, Sy est tellement atypique qu'il a attiré l'oeil du coach Larry Drew. Reste à passer du statut de gadget à celui de vrai joueur NBA...
AMBITION : exister, tout simplement. Le marasme qui touche les Hawks peut aider... mais Sy ne devrait pas gagner beaucoup de matches cette saison, même en grapillant quelques minutes.
TENDANCE : on annonce Teague comme le successeur de Bibby, le meneur titulaire vieillissant. A voir. Pour l'instant, le gamin n'a rien prouvé. S'il se troue, Sy aura un coup à jouer. Mais au poste d'arrière, mieux vaut oublier. Trop de postulants.
RONNY TURIAF (Pivot, New York Knicks)
SITUATION : formidable énergizer, Turiaf apporte partout son enthousiasme, son jus et son implication défensive. Ce qui a séduit le staff de New-York, qui souhaite l'associer à la nouvelle star de Big Apple, Amar'e Stoudemire, dans l'opération reconstruction menée par D'Antoni.
AMBITION : s'installer au côté de Stoudemire et qualifier, enfin, les Knicks pour les Playoffs.
TENDANCE : le danger s'appelle Mozgov. Le Russe, surpuissant (2m16; 113 kg), lui a plus ou moins chipé la place dans la raquette durant la préparation. L'expérience et le leadership de Turiaf peuvent lui redonner la main. Sinon, il sera de toute façon utile sur le parquet et en dehors.
1 commentaire:
Super guide des français en NBA ! Merci.
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