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jeudi 6 janvier 2011

NBA: Rondo retriple


BILAN DE LA NUIT NBA: 71e NUIT

RÉSULTATS
Boston - San Antonio: 105-103
Minnesota - Charlotte: 105-108 a.p.
Philadelphie - Washington: 109-97
Orlando - Milwaukee: 97-87
New Jersey - Chicago: 96-94
Cleveland - Toronto: 105-120
New Orleans - Golden State: 103-110
Houston - Portland: 100-103
Utah - Atlanta: 87-110
Phoenix - L.A. Lakers: 95-99
L.A. Clippers - Denver: 106-93

AU TOP
1. RAJON RONDO (Boston): sans lui, les Celtics ont coulé. Avec lui, ils ont battu cette nuit la meilleure équipe de toute la NBA, San Antonio. Mais encore a-t-il fallu que Rondo frise l'excellence et réalise son deuxième triple double de la saison (il est évidemment le premier à réussir cette performance). Ultra-complet, Rondo est un passeur de génie... qui bénéficie aussi de l'adresse faramineuse de ses coéquipiers (60% contre les Spurs, une folie). Autrefois, on parlait du "big three" des Celtics, Pierce-Allen-Garnett. Il y a bien longtemps que le "three" est devenu "four" et que Rondo est a pris les commandes...
STATS: 12 PTS (6/10), 10 RBD, 22 AST, 6 STL, 1 BLK, 5 TO

2. KEVIN LOVE (Minnesota): il n'y a pas longtemps, LeBron James perdait une nouvelle occasion de se taire en réclamant une baisse du nombre de franchises. Mais il en profitait au moins pour clamer son admiration pour Kevin Love, imaginant les dégâts qu'il ferait dans une équipe plus compétitive. Sur ce point (et seulement sur celui là!), le King est royal: oui, Love à Minnesota, c'est du gâchis, de la confiture au cochon. Face à Charlotte, équipe faible et diminuée, le match qu'il a produit aurait dû permettre aux Wolves de l'emporter. Un match irréel. Sauf qu'une fois encore, Mike Beasley a été le seul à l'imiter (28 PTS 12 RBD) et que tous les autres se sont lamentablement traînés, ratant même 4 balles de match dans le money-time pour assommer des Bobcats qui n'en attendaient pas moins. Incapables de rentrer un tir, les Wolves ont ainsi laissé Charlotte égaliser, décrocher la prolongation et l'emporter paisiblement. A se jeter par la fenêtre...
STATS: 35 PTS (11/16), 15 RBD, 5 AST, 2 TO

3. KEVIN MARTIN (Houston): c'est un peu la même chose que pour Love... mais sur un seul match en ce qui concerne le Rocket, bien trop inconstant pour être plaint (cela faisait 5 matches qu'il n'avait pas inscrit plus de 21 PTS, pas terrible pour un joueur qui dispose de tous les tickets de shoot de l'équipe!). Mais, cette nuit, ses coéquipiers lui ont fait une Minnesota: ils ont été affligeants, incapables de l'aider à gagner la rencontre, à l'exception de Battier, et encore (14 PTS)! Dommage tant l'ancien King de Sacramento, qui sortait d'un cauchemar face à Denver (8 PTS!), avait ébloui la rencontre en transition et à 3 points.
STATS: 45 PTS (13/18), 2 RBD, 4 AST, 4 TO

4. BLAKE GRIFFIN (L.A. Clippers): fraîchement sélectionné pour le concours de dunk du All Star Game, en attendant de l'être pour le match des grands le dimanche (on parie ?), le grand escogriffe a fêté l'événement en passant la soirée pendue à l'arceau, et vas-y que je dunke, et vas-y que je redunke... Il a aussi montré qu'il n'était pas qu'une brute (magnifique fadeaway malgré une faute) et que l'avenir était à lui et ses potes en blanc. Enfin, surtout à lui, quand même...
STATS: 22 PTS (8/18), 18 RBD, 7 AST, 1 BLK, 3 TO

5. CHRIS PAUL (New Orleans): lui aussi doit se sentir seul, quelques fois. Moins souvent que Griffin, mais ça doit lui arriver. Non pas que West, Bellineli et Ariza (47 PTS à eux trois cette nuit) soient des mauvais. Ils ne viennent simplement pas de la même planète que leur meneur et cela se voit, souvent. Ce sont de bons joueurs de NBA, pas des cadors comme Paul, qui attend plus de soutien pour emmener son équipe vers l'excellence et les playoffs. Une douce utopie, quel que soit son génie...
STATS: 24 PS (6/12), 6 RBD, 13 AST, 1 STL, 2 TO

6. JOSE CALDERON (Toronto): l'Ibère est rude quand tombe la neige. Il fait pas chaud à Toronto en cette saison, et il ne faisait guère plus de soleil à Cleveland d'où les Raptors ont ramené de quoi se réchauffer. Ils étaient pourtant menés de 12 PTS dans le dernier quart mais Barbosa, Bargnani et Calderon, une partie de l'escadrille étrangère de cette équipe cosmopolite, ont sonné le tocsin des espérances de l'ancien club de LeBron et le réveil de leurs coéquipiers. Un peu à l'image de son ami, collègue et compatriote Fernandez à Portland, il était temps qu'il se réveille, l'ancien Champion du monde...
STATS: 20 PTS (8/10), 3 RBD, 17 AST, 2 STL, 3 TO

LE FLOP
GEORGE HILL et DEJUAN BLAIR ont fait manquer aux Spurs un sacré joli coup ! Si ces deux-là avaient été juste un peu moins catastrophiques dans leurs choix offensifs, Boston passait certainement à la casserole, malgré un taux de réussite époustouflant (67% pour le 5 majeur des Celtics!!) et les matches d'anthologie de Rondo et Allen. Mais voilà, il y a eu dérapage incontrôlé du côté des sans grades des Spurs, et sévèrement, encore. Juste au moment où coach Pop' commençait à leur faire confiance, comme au débutant Gary Neal, encore une fois épatant de culot et de justesse (10 PTS à 66%), voilà qui fait désordre ! Il n'est pas dit que cela ne va pas les booster pour la prochaine fois...
HILL: 3 PTS (1/9), 2 RBD, 3 AST, 3 TO
BLAIR: 2 PTS (1/7), 4 RBD, 1 AST

LA SURPRISE
LOUIS WILLIAMS (Philadelphie): bon, c'est quoi ce foutoir ? Un coup sublime, un coup minable, un coup formidable. "ça fait trois coups de passés" disait quelqu'un que je connais bien. Mais ça ne nous en dit pas beaucoup plus sur ce Lou Williams, si ce n'est qu'il n'est jamais dans la demie mesure. Avec lui, c'est tout ou rien. Fromage ou dessert. PSG ou OM. Y'a pas de milieu. Avant-hier, face à New Orleans, monsieur Williams connaît un jour sans à 3 PTS et 1 seul tir rentré pour 11 tentés... Face à Washington, c'était jour avec, alors le meneur remplaçant de Holiday a imité son cadet et titulaire: ils ont terminé chacun avec 26 PTS dans la gibecière, et les Wizards sont repartis la baguette en berne et la queue de pie en charpie. Une paire d'arrière à 52 points, ça se voit pas tous les jours. Surtout quand l'un des deux est capable du pire. Alors, la prochaine fois, le Loulou, il va faire quoi: tout mettre dans le plafond ?
STATS: 26 PTS (7/10), 2 RBD, 3 AST, 2 STL, 1 TO

L'ACTION
D'abord la spéciale Kobe: il drive main droite avec Frye et Hill sur le paletot, feinte la passe dos au panier pour mieux reculer et réussir un fadeaway (tir en arrière) assassin. La grande classe.



Grande classe aussi l'action de Chris Paul face à Golden State: au coeur de la défense des Warriors, il donne le tournis à Stephen Curry par ses dribbles de magicien, fixe Biendrins en faisant mine d'armer un shoot et sert paisiblement West qui n'a plus qu'à assurer son dunk. ça, c'est du basket, les amis !



Et puis, comme on ne renie rien de notre côté bourrin et que le Slam Dunk Contest approche, quatre façons de se préparer pour cette échéance. On peut s'extasier sur le savoir-faire de Richardson, le nouveau venu d'Orlando: servi par l'admirable Nelson d'une passe aérienne partie du milieu du terrain, l'ancien Sun joue à saute mouton sur le dos d'Ilyasova, pourtant peu coopératif!



Julian Wright a lui aussi sa méthode. Contre attaque de Toronto, Calderon pour Amir Johnson qui fixe Varejao et Gee au centre de la raquette, petite passe pour Wright, seul. L'ailier des Raptors se tend comme un ressort pour un bon vieux slam old school bien nerveux.



Enfin, pour être à jour, il faut garder sans cesse un œil sur le rookie numéro 1 de l'année, Blake Griffin. Premièrement, parce que ses réalisations sont toujours aussi spectaculaires, comme ce énième alley-oop avec Baron Davis, que Griffin convertit d'une main avec une violence inouïe.



Et puis parce qu'un de ses coéquipiers peut avoir envie de lui rappeler qu'il n'est pas seul sur la planète dunk. Lui aussi lancé par Baron Davis en transition, DeAndre Jordan reste en l'air le temps d'une symphonie: pump (il baisse le ballon puis le remonte) et rotation pour terminer avec un dunk arrière à 2 mains à rendre Griffin vert de jalousie...

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