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samedi 20 novembre 2010

Français de NBA: TP, pour le meilleur et pas pour le pire


LA NUIT DES FRENCHIES

Tony ParkerC'est curieux, le cerveau humain. Alors qu'il est embrigadé dans un divorce, TONY PARKER pourrait avoir l'esprit ailleurs et trouver peu d'intérêt dans le basket alors que se désagrège une partie de sa vie. C'est tout le contraire qui se produit. Sans doute trouve-t-il dans le jeu un échappatoire à ses problèmes. Enfin, trêve de psychologie à 0,30 Euros (ça fait deux balles, à peu près), TP a en tout cas largement gagné son duel face à Deron Williams. Non seulement individuellement (il a été bien plus adroit et précieux pour son équipe) mais aussi collectivement (victoire de San Antonio face au Jazz 94-82), comme l'a remarqué Tim Duncan, par ailleurs remarquable (19 PTS, 14 AST, preuve que l'ailier des Iles Vierges gère à merveille sa saison pour le moment!): "Tony a été merveilleux. Il a su réussir de gros shoots et sortir quelques mouvements dont il a le secret pour nous permettre de rester devant lorsque le reste de l'équipe stagnait. C'est comme ça depuis le début de saison, ça fait un moment qu'il n'avait pas été aussi bon. Sincèrement, je pense qu'il va bien".

Un autre Français continue de se porter à merveille: JOAKIM NOAH, qui a même réussi un dunk autoritaire sur rien moins que Nowitzki. Moins performant ces derniers temps au rebond, le pivot des Bulls a retrouvé ses bonnes habitudes face à Dallas (88-83 pour Chicago), même s'il a dû laisser la vedette au spécialiste de la chose Taj Gibson. Discret depuis trois matches, Gibson s'est brutalement réveillé pour réussir pour la troisième fois de la saison un double double (17 PTS, 18 RBD) de haute volée en moins d'une demi-heure de présence sur le parquet ! N'empêche, sa performance de la nuit, alliée à la faillite de Love face aux Lakers, permet à Noah de revenir sur les pas du pivot des Wolves pour le leadership des rebondeurs NBA.

RONNY TURIAF ne risque pas de le concurrencer. Relancé dans le 5 titulaire des Knicks depuis deux matches, l'Antillais n'a pas été brillant dans le secteur face aux Warriors. En revanche, le Français a été un parfait distributeur, offrant les caviars à la louche, à l'image d'un Raymond Felton majestueux (35 PTS, 11 AST). Stoudemire (26 PTS, 11 RBD) et Galinari (23 PTS) ont ainsi pu se régaler, et New York s'imposer à Golden State (119-125) malgré le nouveau carton de Monta Ellis (40 PTS). S'il peut garder la main aussi chaude tout en prenant quelques rebonds supplémentaires, l'ami Ronny ne risque pas de laisser sa place de titulaire...

Une place à laquelle JOHAN PETRO n'a jamais pu prétendre chez les Nets, d'autant que Kries Humphries, lancé par un coach Johnson déçu par le Français, donne entière satisfaction. A Sacramento, Humphries a rentabilisé sa titularisation (18 PTS, 10 RBD), bien plus que Brooke Lopez d'ailleurs (7 PTS, 10 RBD "seulement"). Il est d'ailleurs le seul à avoir brillé devant des Kings guère plus inspirés, à la notable exception du rookie de la saison dernière, Tyreke Evans (20 PTS mais à 38%).

KEVIN SERAPHIN resté cette fois sur le banc (le jour au les Wizards s'offrent, à Memphis et sans Wall, leur deuxième victoire de la saison, pas de chance !), le dernier Français actif se trouvait à Miami avec Charlotte. BORIS DIAW a été utile une fois de plus, à défaut d'être décisif. Wallace hors du coup (6 PTS à 2/9), Stephen Jackson s'est trouvé bien seul face à l'armada floridienne, même si un rhume a affaibli Wade. Mais LeBron James (32 PTS) et Chris Bosh (22 PTS, 14 RBD) étaient, eux, en forme, ce qui a largement suffit au Heat pour s'imposer (95-87). Face à de telles individualités, les Bobcats ont besoin de tout leur monde, y compris d'un Diaw plus impliqué au scoring. Sinon, les louables efforts ne suffisent pas...

STATS
DIAW (41'13): 8 PTS (4/7), 3 RBD, 7 AST, 3 STL, 5 TO
SERAPHIN: DNP
TURIAF (34'47): 7 PTS (3/4), 4 RBD, 8 AST, 3 BLK, 3 TO
PETRO (9'37): 2 PTS (1/2)
NOAH (40'35): 10 PTS (5/10), 17 RBD, 5 AST, 2 STL, 1 TO
PARKER (35'11): 24 PTS (11/17), 4 RBD, 7 AST, 4 STL, 2 TO

FRENCHY DE LA NUIT: Tony Parker

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