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vendredi 1 octobre 2010

ASVEL, adieu l'Europe ?


ASVEL-Le Mans

Cet ASVEL - Le Mans a des faux-airs du Lyon-Bordeaux de la saison dernière en Ligue des Champions : duel fratricide entre deux clubs français sur la scène continentale, carrefour essentiel mais douloureux, plus important pour l'un (Lyon hier, l'ASVEL aujourd'hui) que pour l'autre (Bordeaux et Le Mans). Reste une différence, majeure et cruelle à la fois : si Lyon avait fini sa course en demi-finale de C1, il y a peu de chance que le vainqueur de la double confrontation franco-française au deuxième tour qualification de l'Euroleague atteigne le Final Four au printemps prochain.

Si basket et football n'ont connu qu'un sacre continental, qui plus est la même année (1993, Limoges et Marseille, tous deux sur le toit de l'Europe), il faut admettre que le basket a encore plus de mal à passer l'hiver que le football. Pour un OL qui atteint assez régulièrement huitième et quart de final continentaux, personne dans le basket français ne parvient seulement à passer le premier tour.

La saison passée, malgré une équipe taillée pour l'Europe (en tout cas, c'était l'idée), l'ASVEL n'a jamais existé à ce niveau. Par charité, on ne parlera même pas du passage européen du Mans, tout bonnement calamiteux.
Pourquoi alors se bagarrer pour se contenter de faire de la figuration ? Pourquoi ne pas avoir calqué ses pas sur ceux de Roanne, éliminé dès son entrée dans cette phase qualificative autant par faiblesse que par désintérêt ? Tout simplement pour une question de positionnement, d'image et de marketing, surtout pour l'ASVEL. Poussé par son vice-président Tony Parker, boosté par l'annonce de l'arrivée imminente d'Arnaud Lagardère, le club rhodanien se doit d'avoir un destin européen, ne serait-ce que pour se montrer digne de la Wild Card qui lui est accordée.

La qualification est donc quasi-vitale pour l'ASVEL, ce soir. Mais la piteuse fin de match en terre mancelle et le déficit final (-10 points) ne laisse place à aucune erreur ce soir. Et dire que le vainqueur devra encore survivre au dernier tour et se tirer des pattes du dangereux Khimki Moscou, véritable ogre de ce tour préliminaire. En guise de préliminaire, on dirait bien que l'histoire d'amour va vite s'arrêter pour le basket français, et que seul Cholet, Champion de France et donc qualifié direct, goûtera aux plaisirs vénéneux de l'Euroligue. Un sorte d'amour vache, quoi...

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