Mis à part quelques binoclards du premier rang et une poignée de petites filles modèles, la plupart des lycéens sont bienheureux l'été venu de lire "passable" à côté de leur nom le jour des résultats du bac.
Le même sentiment doit animer les trois clubs français après leur première sortie européenne de la saison. Sur leurs bulletins, la même appréciation "peut mieux faire". Pas follichon mais pas catastrophique non plus. Rien n'est perdu, mais rien n'est gagné non plus. En clair, les deux vainqueurs, Roanne et Le Mans, n'ont pas gagné avec une marge suffisante pour se croire à l'abri vendredi, pour le retour. Et le vaincu, l'ASVEL, a sauvé le principal malgré la défaite.
Le mieux loti, le plus performant surtout, a réussi est revenu sans casse de son périple en Turquie. Face aux inconnus de Banvit, privé de ses deux joueurs d'impact (Simmons et Graves, l'ancien scoreur palois), Le Mans l'a emporté de six points (72-78) et devrait sauf noyade à Antarès se qualifier, surtout si les duos de meneurs Diot - Pellin (11 points, 9 rebonds et 11 passes à eux deux, du solide) et d'intérieurs Batista-Rupert (32 points, 7 rebonds en cumulé) maintiennent leur niveau de performance.
Face au vieux routier allemand de l'Alba Berlin, Roanne, réelle performance, est parvenue à s'imposer (86-79), notamment grâce à l'apport de ses Africains, les deux Ivoiriens Amagou (22 points) et Diabaté (12 points) et le Nigérian Nwosu (15 points à 100% de réussite). Attention tout de même au retour, les Allemands ayant fait de la qualification en Euroleague un objectif prioritaire. Et ce bon vieux Femerling ne rendra pas deux fois de suite une aussi pâle copie (4 points, 5 rebonds).
Battu au Monténégro, Villeurbanne a longtemps cru avoir perdu toutes ses chances dans un premier quart temps d'apocalypse (22-12; 19-2 après 5 minutes de jeu, un vrai trou noir !), où l'adresse méphistophélique de Dragicevic donnait la nausée à la défense de l'ASVEL. Courageux, les hommes de Vincent Collet s'accrochaient et devaient principalement au Porto-Ricain Vassallo (éblouissant avec Paris la saison dernière) de revenir à quai sans trop d'avaries. Sa jeunesse française (Fofana, Lacombe et surtout Tillie, revenu de sa fac américaine) a même permis à l'ASVEL d'espérer remonter les 5 points de retard cumulés au final (69-64).
Une façon de maintenir le suspense et de croire que tout est encore possible. C'est déjà pas si mal...
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