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jeudi 16 décembre 2010

Français de NBA: Batum revit


LA NUIT DES FRENCHIES

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, RONNY TURIAF n'est donc pas celui qui a passé la soirée la plus morose dans le clan des Français de NBA. Si le pivot tricolore a une fois encore servi à porter les sacs ou presque alors que ses Knicks livraient un combat dantesque aux Celtics (116-118), c'est bien JOAKIM NOAH qui montrait une triste figure. Chicago venait pourtant de l'emporter à Toronto (93-110) et le Français pouvait se féliciter d'avoir réussi un 15e double double de la saison. Mais il savait qu'il venait de disputer son dernier match de l'année, et qu'il devrait patienter fin février avant de retrouver les parquets. Noah joue blessé depuis un mois et une déchirure au pouce dont il doit désormais se faire opérer, la douleur devenant insupportable. Hier soir, comme chaque soir depuis ce maudit 17 novembre, Noah n'a rien laissé paraître de son handicap, qui explique évidemment la légère dépression subie par ses statistiques. Cela a forgé l'admiration de son nouveau coéquipier Carlos Boozer: "Ce gars est un guerrier!"

BORIS DIAW devrait sans doute s'inspirer de cet état de sacrifice. Toujours aussi exaspérant, le surdoué a soigneusement évité une fois encore de se faire violence alors que son équipe sombrait à Memphis (113-80). Privés de leur star Gerald Wallace (cheville), les Bobcats ont semblé absents face à Rudy Gay (23 PTS), Zach Randloph (19 PTS 9 RBD) et leurs gars. Et ce n'est pas Diaw qui les a sorti de la torpeur. Le Bordelais déteste brusquer les choses à commencer par lui même, et rechigne trop souvent à prendre ses responsabilités. Il attend que les tirs viennent à lui naturellement. Cette nuit, il n'a donc servi à pas grand chose, et vu son talent, c'est bien dommage !

Nicolas BatumA l'inverse, les deux autres Français en lice ont plutôt adopté la "Noah attitude" que le laxisme du Bobo. On ne parle pas de IAN MAHINMI, une fois encore sous utilisé à Dallas face à Portland (103-98), mais, tout d'abord, de son compatriote et adversaire d'un soir NICOLAS BATUM. Un rien décontenancé par son exil sur le banc, voire dépité et boudeur, le Normand s'est ressaisi pour se signaler, sur le simple plan des statistiques mais aussi en multipliant les prouesses, de celles qui marquent les esprits et peuplent les célèbres Top ten NBA. Il a été ainsi le Blazer le plus en vue, après LaMarcus Aldridge, auteur d'un festival (35 PTS 10 RBD). Bon pour la confiance... et pour l'avenir.

Enfin, TONY PARKER est bien entendu l'autre Français à avoir montré son caractère ces derniers soirs. Emporté dans un tourbillon émotionnel et médiatique avec son divorce, TP démontre comme d'habitude qu'il n'est pas du même bois que les autres. Après une courte période de doute, il a repris son rythme habituel, comme si de rien n'était. A Milwaukee, si c'est Ginobili qui a forgé la décision (26 PTS, dont le dernier shoot de la victoire au buzzer), Parker a parfaitement tenu son équipe, même lorsque les Bucks ont effacé un déficit de 18 points dans les 4 dernières minutes. Une fois encore, le Français a démontré que rien ne l'arrêtait. Qui en doutait encore ?

STATS
PARKER (34'42): 16 PTS (7/15), 3 RBD, 8 AST, 1 STL, 1 BLK, 2 TO
BATUM (26'30): 11 PTS (5/10), 6 RBD, 2 AST, 1 BLK
TURIAF (8'49): 0 PT (0/1), 3 RBD
NOAH (26'13): 11 PTS (4/6), 11 RBD, 2 BLK, 2 TO
DIAW (29'17): 10 PTS (4/7), 3 RBD, 4 TO
BEAUBOIS: DNP
AJINçA: DNP
MAHINMI (3'12): 2 PTS (1/1), 1 RBD

FRENCHY DE LA NUIT: Joakim Noah

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