Tremble Antarès, tremble peuple de Sarthe, voici que la terre frémit sous les pas de l'ogre de Russie !
On pourrait croire à un slogan sans âge de propagande anti-URSS, lorsque la guerre était aussi froide que les relations est-ouest, que deux parties de l'Europe se toisaient par-dessus un mur divisant Berlin et que le seul terrain où ces deux mondes pouvaient se croiser était celui du sport.
Il ne s'agit plus de cela, aujourd'hui, mais le vent de Russie qui s'apprête à souffler sur Antarès rappelle ces années de fer et de feu où l'armée rouge chaussait ses baskets pour venir fesser les naïves équipes continentales. C'était les années 80, et les Sabonis, Marciulionis, Kurtinaitis... révolutionnaient la planète orange, et les USA autant que l'Europe craignaient ces géants venus du froid.
Ce sont leurs héritiers qui s'aventurent ce mardi soir sur le territoire manceau, pour la première des deux manches décisives de ce tour qualificatif pour l'Euroleague, ultimes marches d'une longue ascension.
Bien sûr, le Khimki Moscou n'est plus aussi effrayant que ses devanciers. Mais il le reste largement assez pour apeurer Antoine Diot et ses partenaires, sortis indemnes du choc fratricide face à l'ASVEL... Bien avant le premier panier de ce tour préliminaire à rallonge, Moscou était déjà le favori ultime de cette mise en bouche, Pantagruel assumé de cet apéro européen. Avec son entraîneur référencé (l'Espagnol Scariolo) et ses joueurs à faire frémir (l'ancien NBAer Monya, les dangereux croates Planinic et Loncar et Raul Lopez, vice-champion olympique avec l'Espagne de Scariolo, sans oublier un Américain méconnu mais performant, Langford), Khimki Moscou semble appareillé pour l'Euroleague. Les Russes ont construit un tel effectif dans l'optique de disputer cette compétition, s'y sont préparée et entendent y jouer un rôle.
L'ultime obstacle se nomme Le Mans, et les Russes s'attendent à l'avaler sans sourciller. Gare, cependant. Car Antoine Diot tient une forme internationale, et les Sarthois, sans présenter semblable armada, ont les armes pour lutter yeux dans yeux avec les Russes, surtout en défense (Pellin, Koffi, les frères Kahudi et le rugueux pivot Batista). Tout va se jouer sur le parquet d'Antarès. Si le MSB parvient à faire chuter Moscou - une première cette saison sur la scène continentale - alors tout sera possible. Sinon...
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