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jeudi 14 avril 2011

Français de NBA: le bulletin de notes


Parker et Noah premiers de la classe, Turiaf bonnet d'âne, un cancre nommé Sy... les 12 Frenchies n'ont pas vécu la même année de NBA. B8N vous ouvre les portes du conseil de classe.

Tony Parker


Alexis AJINCA (Toronto)
NOTE: 3/10
APPRÉCIATION: Doit redescendre sur terre...
STATS: 4,1 PTS/2,4 RBD/0,3 AST (44% aux tirs) en 10,8 minutes. 34 MATCHES (0 TITULARISATION).
MEILLEURE PERFORMANCE: vs Denver (21 mars), 11 PTS/9 RBD/2 BLK.
Il y a quelques jours, il a avoué penser à revenir en Europe, et même en France. Résolution radicale aussi étrange que son départ avait été précipité et précoce il y a trois ans, lorsqu'il avait été drafté par Charlotte et sa majesté Jordan en 20e position. Il y a peut-être une route entre les deux, à la seule condition qu'Ajinça assume ce qu'il est, et plus encore ce que son corps l'oblige à devenir, un soutier, et pas un artiste. Certes, le gamin est très fin, ce qui lui fait redouter les contacts sous la raquette. Mais Ajinça n'est pas et ne sera jamais l'ailier qu'il souhaite devenir. Pas assez mobile, pas assez adroit. Il doit accepter sa condition de pivot. Alors sa carrière pourra véritablement commencer. Même en NBA.

Nicolas BATUM (Portland)
NOTE: 7/10
APPRÉCIATION: En progrès, continuez !
STATS: 12,4 PTS/4,5 RBD/1,5 AST (45%) en 31,5 minutes. 80 MATCHES (60 TIT.)
MEILLEURES PERFS: vs Washington (22 mars), 22 PTS/12 RBD/3 AST/3 STL; vs L.A. Lakers (20 mars), 25 PTS.
Le Normand grandit en même temps que son équipe, renforcée de façon inespérée par une énième erreur stratégique des Bobcats (merci encore pour Wallace !). Même s'il a terminé la saison hors du 5 majeur, le Français termine les matches, ce qui est bien le plus important. Les experts sont tombés d'accord sur le sujet: les Blazers, sous estimés, peuvent créer la surprise en playoff, et le petit Nicolas participe à ce sentiment. Défenseur coriace, fidèle équipier d'Aldridge, lequel est devenu le franchise player des Blazers en l'absence de Roy et Oden, Batum peut même se montrer "clutch" comme l'a démontré sa claquette face aux Spurs en fin de saison. TP en cauchemarde encore la nuit, il paraît...

Rodrigue BEAUBOIS (Dallas)
NOTE: 5/10
APPRÉCIATION: Trop souvent absent, difficile à juger...
STATS: 8,4 PTS/1,9 RBD/2,3 AST (42%) en 17,7 minutes 28 MATCHES (26 TIT.)
MEILLEURES PERFS: vs Golden State (20 mars), 18 PTS/2 RBD/4 AST; vs Portland (3 avril), 18 PTS/4 AST.
Dirk Nowitzki lui avait fait le plus beau des compliments en début de saison en souhaitant son retour sur les parquets au plus vite car il le considérait comme le facteur X capable de faire gagner son équipe de Dallas. Des propos sans doute un tantinet trop élogieux, mais qui prouve l'impact produit par le jeune Français lors de sa première saison. A l'époque, le Wunderkid ne se doutait pas qu'il lui faudrait attendre aussi longtemps pour revoir à ses côtés l'arrière tricolore, qui a mis plus de six mois à se remettre de sa fracture du pied subie à l'entraînement avec les Bleus. Revenu pour le dernier tiers de la saison, Beaubois n'a pour le moment pas donné totalement raison au génial Allemand. Mais, après tout, peut-être que sa saison ne fait que commencer...

Boris DIAW (Charlotte)
NOTE: 6/10
APPRÉCIATION: Élève doué mais doit se faire violence
STATS: 11,3 PTS/5 RBD/4,1 AST (49,2 %) en 33,9 minutes. 82 MATCHES (82 TIT.)
MEILLEURES PERFS: vs New Jersey (3 décembre), 11 PTS/16 RBD/8 AST; vs Philadelphie (17 janvier), 25 PTS/11 RBD/11 AST
Le seul Français a avoir réussi un triple double cette saison, à avoir joué tous les matches de la saison... et à les avoir commencé, preuve qu'il est indispensable aux Bobcats. Et peu importe que le coach s'appelle Larry Brown ou Paul Silas. Tous deux ont bien saisi que, dans un bon soir, le père Boris est capable de tout. Malheureusement, ce grand soir n'arrive pas si souvent, la faute au caractère, disons, paisible, du Cormeillais (il est de Cormeilles en Parisis, dans le 95). Pas question de se faire violence, "Bobo" le mal surnommé attend que le jeu vienne à lui. Dommage car Charlotte n'était pas si loin d'une qualification aux playoff. Peut-être que si le proprio MJ n'avait pas offert Wallace et que Boris avait pris ses responsabilités plus souvent, tout ce petit monde ne serait pas en vacances anticipées...

Ian MAHINMI (Dallas)
NOTE: 2/10
APPRÉCIATION: Trop discret
STATS: 3,1 PTS/2,1 RBD/0,1 AST (56,1%), en 8,7 minutes. 56 MATCHES (0 TIT.)
MEILLEURES PERFS: vs Golden State (7 décembre), 12 PTS/10 RBD; vs Memphis (15 janvier), 17 PTS/6 RBD; vs Golden State (20 mars), 9 PTS/13 RBD.
Parfois, il jaillit, et là, on se dit que c'est quand même du gâchis, que ce type a quelque chose mais qu'il n'est pas au bon endroit, au bon moment. Parti trop tôt de la Pro A, presque autant qu'Ajinça, Mahinmi a du mal à exister en NBA autant que dans la rotation surchargée des Mavs. Certes, il peut rendre parfois des services, mais il devrait tellement faire plus ! Le Rouennais a du potentiel, c'est certain, mais ce n'est pas à Dallas qu'il trouvera la place pour l'exprimer autrement que sur quelques minutes. Heureusement, il est encore jeune et peut encore progresser. Mais il faut faire vite, maintenant...

Joakim NOAH (Chicago)
NOTE: 9/10
APPRÉCIATION: Parfait chef de classe
STATS: 11,7 PTS/10,4 RBD/2,2 AST (52%), en 32,8 minutes. 48 MATCHES (48 TIT.)
MEILLEURES PERFS: vs Oklahoma (27 octobre), 18 PTS/19 RBD; vs Boston (5 novembre), 26 PTS/12 RBD; vs Denver (26 novembre), 17 PTS/16 RBD/4 AST; vs Washington (28 février), 19 PTS/11 RBD.
Bien sûr, ses stats ont baissé après cette maudite blessure au doigt qui lui a fait manquer la moitié de la saison. Mais c'est uniquement une question d'équilibre offensif et défensif, une façon de laisser de la place à son comparse Boozer. Les 3 premiers mois du pivot tricolore ont subjugué la planète orange: 2e rebondeur de toute la NBA, il compilait les double-double à peine moins que Griffin et Love. Depuis, au nom du collectif, il a rangé sa panoplie de Superman (il termine avec une moyenne en double double, quand même!), mais certainement pas son habit de boss de la meilleure défense de la grande ligue. Coach Thibodeau en a fait la poutre de l'édifice, et franchement, le monument a de la gueule. Vincent Collet doit faire griller des cierges tous les jours pour ne pas qu'il se blesse...

Tony PARKER (San Antonio)
NOTE: 10/10
APPRÉCIATION: Mention très bien avec félicitations du jury
STATS: 17,5 PTS/3,1 RBD/6,6 AST (51,9%) en 32,4 minutes. 78 MATCHES (78 TIT.)
MEILLEURES PERFS: vs Houston (6 novembre), 21 PTS/14 AST; vs Memphis (18 décembre), 37 PTS/9 AST; vs Denver (16 janvier), 30 PTS/7 AST; vs Boston (31 mars), 23 PTS/8 AST.
TP est au sommet de son art. Bien sûr, Rose va être MVP, Westbrook est atomique, Paul sait tout faire... Mais pour faire tourner la boutique, marquer, organiser et trouver les solutions, qui d'autres que Parker, soliste altruiste (si, c'est possible !), indéniable leader des Spurs sur l'ensemble de la saison. Et si, assez inexplicablement, les coaches ne l'ont pas estimé digne d'aller au All Star Game (merci Duncan!), après tout, ça n'est pas un problème. Les Playoff qui arrivent vont démontrer qu'il s'agissait là d'une immense injustice. L'heure de la vengeance a sonné !!!

Johan PETRO (New Jersey Nets)
NOTE: 3/10
APPRÉCIATION: Trop peu d'application, attention !
STATS: 3,5 PTS/2,8 RBD/0,6 AST (44,5%) en 11,6 minutes. 77 MATCHES (1 TIT.)
MEILLEURES PERFS: vs Chicago (13 avril), 13 PTS/8 RBD.
Il a fallu attendre l'ultime soirée de saison régulière pour qu'il réussisse sa meilleure performance de l'année ! Comme un symbole, peut-être, qu'il ne faut pas désespéré avec celui qui fut, en son temps, rien moins que le plus grand espoir européen au poste de pivot. Du talent plein les paluches, mais aucune envie de souffrir pour cultiver ce don. De la graine de Moïso, autre géant perdu au pays des fantasmes, enterré au cimetière des futurs grands. Pour le grand Jérôme, exilé en Chine, le temps n'est plus qu'au regrets. Mais pour l'ami Petro, il est peut-être encore temps de se faire mal pour devenir un pivot qui compte en NBA. Encore faut-il qu'il en ait l'envie...

Mickaël PIETRUS (Orlando puis Phoenix)
NOTE: 4/10
APPRECIATION: Manque de confiance en lui, doit se ressaisir
STATS: 7,2 PTS/2,2 RBD/0,6 AST (39,2%) en 19,4 minutes. 57 MATCHES (4 TIT.)
MEILLEURES PERFS: vs Toronto (12 novembre), 24 PTS; vs L.A. Clippers (26 décembre), 25 PTS; vs Milwaukee (4 mars), 20 PTS/8 RBD.
Il y a eu une légère embellie lors de son passage d'Orlando à Phoenix. Mais, globalement, la saison a été décevante pour le cadet des Piétrus, très loin des attentes qu'il avait suscitées après ses excellents playoff il y a deux ans, au cours desquels il avait efficacement défendu sur Ray Allen et King James... Cantonné au rôle monomaniaque de tireur à trois points qu'il ne sera jamais vraiment, Piétrus a besoin de se sentir en confiance et de défendre sur la durée pour s'exprimer. Avec ces allers-retours permanents entre le banc et le parquet, il n'a jamais vraiment trouvé ses repères, ni son shoot. Dommage, car, bien lancée, la machine est inarrêtable...

Kevin SERAPHIN (Washington)
NOTE: 2/10
APPRÉCIATION: Élève appliqué, doit encore travailler
STATS: 2,7 PTS/2,6 RBD/0,2 AST (44,9%) en 10,9 minutes. 58 MATCHES (1 TIT.)
MEILLEURES PERFS: vs L.A. Lakers (14 décembre), 6 PTS/9 RBD; vs Dallas (26 février), 8 PTS/6 RBD; vs Oklahoma (14 mars), 12 PTS/3 RBD.
Quelques fois, on a envie de secouer Flip Saunders tellement le coach des Wizards prend de précautions avec lui, à moins qu'il ne lui fasse pas confiance. Evidemment, Séraphin est un rookie et doit encore apprendre le métier. Evidemment, il commet encore quelques bourdes et n'est pas tout à fait prêt. Mais ce n'est pas en le cantonnant au banc de touche qu'il pourra durablement progresser, d'autant qu'il apporte une dimension physique intéressante à cette équipe ! Son épanouissement passe par le jeu... et par un pourcentage de tirs plus décent! Une question de confiance, sans doute, car Séraphin semble bien posséder les qualités pour s'imposer en NBA, et ce n'est pas pour la rime !!! La preuve, il a réalisé ses meilleures perfs face à des équipes qualifiées pour les playoffs. Si c'est pas un signe, ça...

Pape SY (Atlanta)
NOTE: 1/10
APPRÉCIATION: Trop souvent absent.
STATS: 2,3 PTS/1 RBD/0,7 AST (33%) en 7 minutes. 3 MATCHES (0 TIT.) MEILLEURE PERF: vs Washington (9 avril), 7 PTS/1 RBD
Il a passé quasiment toute la saison loin des Hawks, à l'infirmerie ou en ligue de développement, où il ne s'est d'ailleurs pas beaucoup développé. Incapable de dominer en D-league, Sy ne s'est pas fait la meilleure des publicités. Mais il a tout de même réussi à se glisser dans le groupe pour les trois derniers matches de la saison régulière où, finalement, il s'est montré plutôt surprenant. Ce meneur de grande taille a encore beaucoup de chemin à parcourir pour s'installer dans la rotation, et il n'est pas certain qu'il en aura la possibilité la saison prochaine. D'ici là, il ne devrait pas être aligné lors des playoffs.

Ronny TURIAF (New York Knicks)
NOTE: 3/10
APPRÉCIATION: Doit se ressaisir.
STATS: 4,2 PTS/3,2 RBD/1,4 AST (63%), en 17,8 minutes. 64 MATCHES (21 TIT.)
MEILLEURES PERFS: vs Portland (11 janvier), 19 PTS/10 RBD, 3 AST; vs San Antonio (21 janvier), 10 PTS/10 RBD.
La déception de la colonie française. Certes, il a retrouvé une équipe qui gagne, mais c'est à peu près tout ce dont on peut se réjouir le concernant. Pour le reste, ses stats sont en baisse et n'avaient pas été aussi faibles depuis son année rookie. Gêné par la rotation intérieure des Knicks et quelques pépins physiques, Ronny n'a jamais été le lieutenant supposé de Stoudemire dans la raquette, et a navigué entre 5 majeur et banc. Même s'il est logique qu'il ne soit pas une option offensive à côté de Stoudemire et Anthony, inénarrables gloutons, Turiaf était attendu plus saignant en défense. La frustration des Knicks peut d'ailleurs se résumer à la formule de d'Antoni, très déçu du rendement de son Frenchy. Le coach a dit, en substance, que la présence ou l'absence de Ronny ne changeait pas grand chose au rendement de son équipe. Cruel. A Turiaf d'user de son expérience des playoffs pour lui (nous) donner tort.

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