D'accord, le lutin magique l'est de moins en moins, et Allen n'est plus vraiment Iverson. D'accord, le Besiktas Istambul est meilleur au foot qu'au basket, et le All Star n'a pas grand monde autour de lui. D'accord, ce n'est que l'Eurocup, lointaine cousine de l'Euroligue. Eh bien tant pis. Matt Walsh, Mike Gelabale et leurs coéquipiers pourront dire à leurs petits enfants au coin d'un feu, "moi, petit, j'ai battu Iverson". Et c'est vrai! Vainqueur à l'Astroballe (88-85), l'ASVEL s'est offert une petite gourmandise après avoir avalé tellement de couleuvres depuis le début de saison. En souffrance en Championnat, où il vient seulement de revenir dans le ventre mou, le club lyonnais vit la Coupe d'Europe comme une friandise, une récréation, magnifiée ce soir par la présence d'Allen Iverson. Un Iverson pas vraiment concerné (4 PTS, 4 AST), loin de son degré d'excellence des années NBA, et même de ce qu'il montrait encore la saison passée à Philadelphie (14 PTS de moyenne). Mais qu'importe, après tout. Pour ceux qui s'étaient assis à l'Astroballe, bravant des conditions dantesques, pour ceux qui s'étaient assis devant Eurosport, rien ne pourra gâcher ce souvenir. Dans un mois, un an, une décennie, ils pourront dire: "Un jour, j'ai vu jouer Allen Iverson en France". Et ça, ça n'a pas de prix...
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